Comment fait-on exactement mayim a’haronim ?

 

Chalom Rav Ron Chaya,

  1. Y a-t-il des psoukim à prononcer lors de l’accomplissement de la mitsva de mayim a’haronim ?
    (dans le Pata’h Éliahou, édition Colbo, j’ai vu que pendant que je me lavais les doigts, je devais dire des psoukim)
  2. Il faut que je me rince les doigts jusqu’à où ?
    La première phalange?
  3. Y a-t-il un problème si sur mes doigts j’ai mouillé plus de plus surface qu’il ne fallait ?

Merci

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom David,

Voici, de façon succincte, les lois concernant la grande mitsva de « Maïm a’haronim » :

  • Lorsqu’on a mangé du pain, avant de faire birkat hamazone à la fin du repas, on devra se rincer les doigts au moyen d’un kéli (ustensile) ; on versera une fois sur la main droite et une fois sur la main gauche.
  • Au moment où on versera, on collera les 4 doigts ensemble mais on laissera le pouce séparé des 4 doigts ; on penchera tous les doigts vers le bas et on versera de l’eau sur les 3 phalanges, mais pas sur la paume de la main.
  • On tâchera de verser le moins d’eau possible car l’eau de « Maïm a’haronim » est une chose que l’on donne au côté négatif, le « sitra a’hra ».
  • Juste avant de verser l’eau, il est bien de dire « Maïm a’haronim ‘hova ».
  • Si nos mains sont sales, on se les lavera avant de faire « Maïm a’haronim », puis on mangera encore quelque chose de façon à ce qu’on ne considère pas le fait de s’être lavé les mains comme « maïm a’haronim ».En effet, comme je l’ai écrit plus haut, il faut donner le minimum d’eau au côté négatif, donc après qu’on ait mangé quelque chose, on fera « Maïm a’haronim » avec un peu d’eau.
  • D’après les kabbalistes, il est bien, lorsqu’on fait « Maïm a’haronim », de dire « zé hélèk adam racha’ mélohim », c’est un verset du livre de Job (20,29) qui signifie :« telle est la part que D. réserve à l’homme pervers ».Il sera bien de penser que les premières lettres des mots « ‘hélèk », « adam » et « racha’ » forment le mot « a’hèr », allusion au « sitra a’hra », au côté « autre ».

    Cependant, on dira cette formule à voix basse.

  • On évitera de faire maïm a’haronim sur un sol de terre, on le fera a priori dans un lavabo ou dans un ustensile ; si on n’en a pas, on le fera sur un sol de bois ou de pierre.
  • Tout de suite après avoir fait « maïm a’haronim », on s’empressera de dire le birkat hamazone en disant auparavant les versets inscrits dans le sidour.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Cours sur le sujet :

 

 

Référence Leava : 12345
Date de création : 2011-03-07 20:03:15