[RType Torah est vraie] Qu’est-ce qui nous prouve qu’un sorcier n’aurait pas prédit l’avenir et ainsi rédigé toutes les prophéties ?

 

Kavod haRav,

Puis-je me permettre de poser une question sur cette magnifique démonstration dans la Preuve irréfutable ?

  • Je suis d’accord de dire que toutes les prophéties se sont réalisées cependant dans la Torah même, il est mention de sorcellerie ou autres pratiques de « magies » alors qu’est-ce qui nous empêche de dire que la Torah a été écrite par un devin un homme qui aurait découvert ces techniques, qui aurait prédit certaines choses.
  • Je précise par ailleurs, que ce n’est simplement une suggestion et qu’elle ne remet surtout pas en compte ma émouna en Hachem

Merci pour toutes ces heures de Torah et pour une éventuelle réponse.

Chabbat Chalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom David,

J’ai deux réponses à te donner à ce sujet :

  1. Même si on admettait ‘has véchalom qu’un sorcier, un magicien ou un devin a prévu le futur grâce à un don de clairvoyance qui lui aurait permis d’écrire les prophéties de la Torah, cela ne change rien à notre obligation de la pratiquer.Effectivement, il aurait réussi à voir qu’il y avait deux scénarios possibles, le bon et le mauvais, et qu’en fonction de notre pratique de la Torah, le peuple d’Israël s’engagerait dans le bon ou le mauvais scénario de prophétie.Donc quoi qu’il en soit, notre survie et notre bien-être dépendent de la pratique de la Torah.
    Or, celle-ci nous dit de croire en Hachem donc la boucle est bouclée.
  2. La vraie démonstration de la vérité de la Torah n’est pas dans le cours « La preuve irréfutable », il y a une preuve encore plus grande que celle-ci que je cite dans le cours « La preuve » et dans le cours « La véracité de la Torah ».
    • Il s’agit de maamad har Sinaï, c’est-à-dire du fait que 3 millions de juifs ont vu D. au mont Sinaï ;
      • cette preuve est la preuve des preuves car comme le dit la Torah, aucun peuple n’a même pu ne serait-ce que raconter, et à plus forte raison vivre une telle expérience.
    • Devarim chapitre 4 verset 32 et 33 :
      • « De fait, interroge donc les premiers âges, qui ont précédé le tien, depuis le jour où D. créa l’homme sur la terre, et d’un bout du ciel jusqu’à l’autre, demande si rien d’aussi grand est encore arrivé, ou si l’on a ouï chose pareille !
        Quel peuple a entendu, comme tu l’as entendue, la voix de D. parlant du sein de la flamme, et a pu vivre ? »
    • Verset 35 et 36 :
      • « Toi, tu as été initié à cette connaissance : que l’Éternel seul est D., qu’il n’en est point d’autre.
        Du haut du ciel, Il t’a fait entendre Sa voix pour te discipliner ; sur la terre, Il t’a fait voir son feu imposant, et du milieu de ce feu tu as entendu Ses paroles ».

        • Cela, aucun magicien ne peut le faire. 

A l’époque, les juifs connaissaient bien le monde de la sorcellerie et de la magie étant sortie d’Egypte, et tous ont reconnus qu’il s’agissait vraiment de la voix de D. et que Moché était Son envoyé.
Or, Moché a ordonné dans la Torah (Devarim 13 versets 2 et suivants) :

« S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un visionnaire, t’offrant pour caution un signe ou un miracle ; quand même s’accomplirait le signe ou le miracle qu’il t’a annoncé en disant : « Suivons des dieux étrangers (que tu ne connais pas) et adorons-les », tu n’écouteras pas les parles de ce prophète ou de ce visionnaire !
Car l’Éternel, votre D., vous met à l’épreuve pour constater si vous l’aimez réellement de tout votre cœur et de toute votre âme.
C’est l’Éternel, votre D., qu’il faut suivre, c’est Lui que vous devez craindre ; vous n’observerez que Ses préceptes, n’obéirez qu’à Sa voix ; à Lui votre culte, à Lui votre attachement !
Pour ce prophète ou ce visionnaire, il sera mis à mort parce qu’il a prêché la révolte contre l’Éternel, votre D.,… ».

Donc la réalisation d’une prophétie ou d’un miracle n’est pas un signe, elle n’est un signe que si elle va dans le sens de ce que dit la Torah, et pourquoi serait-elle un signe ?
Uniquement parce que la Torah nous ordonne d’écouter un prophète qui nous dit de pratiquer la Torah et nous prouve qu’il est un vrai prophète au moyen de signes et de miracles.

Mais si ce prophète, bien qu’il fasse des miracles ou des signes, nous engage à quitter la Torah, c’est la preuve qu’il est un faux prophète car la seule preuve que nous pouvons avoir de l’authenticité d’un prophète n’est pas le signe en lui-même mais le fait que la Torah nous ait ordonné de l’écouter.

Et comment savons-nous que la Torah est vraie ?
Parce que D. nous l’a ordonnée au mont Sinaï, chose infalsifiable.

J’espère que tu as bien compris ma démonstration, si une chose n’est pas claire n’hésite pas à me réécrire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 17329
Date de création : 2012-03-22 00:03:11