Je vis dans la cainte permanente de ne pas faire tout ce que D.ieu attend de moi. Comment servir D.ieu au mieux : dans la joie ou la peur ?

 

Bonjour Rav,

Dans le passé j’ai fauté, mais depuis que j’ai fait téchouva, j’avance doucement mais surement.

Je sais et je n’ai aucun doute sur la vérité et le chemin que l’on doit prendre vers la Torah.
Mon problème est que je me sens très souvent coupable de ce que je ne fais pas, cela me ronge et j’y pense sans cesse.

Par exemple, si j ai l’intention de ne lire qu’un ou deux Téhilim, une fois que j’ai terminé je me dis que ça n’est pas assez et que je dois faire un plus gros effort.
Si je ne le fais pas je me sens très mal.
Ceci est un petit exemple mais le processus est le même pour toutes mes actions.

J’ai l’impression de ressentir en moi que D. attend plus de moi, qu’Il sait que j’ai un potentiel bien plus important que ce que je me contente de faire.
Pourtant il me semble avoir lu dans plusieurs de vos réponses que vous n’adhérez pas vraiment a la notion de « signes ».
Cela m a perturbé car j’ai l’impression que ma croyance est essentiellement basée sur cette intuition que j’ai et ce rapport a D. J’ai la foi, c ‘est en moi et je me sens proche de D. J’ai basé beaucoup de mes décisions sur ce que j ai considéré comme des signes, y compris des décisions de téchouva.

Ai-je une mauvaise approche ?

Je vis dans la crainte permanente que je « paye » un jour de ne pas faire autant que ce que j’ai l impression que D. attend de moi.
J’ai peur que ma téchouva lente et progressive ne suffise pas a « rattraper » mes averot du passé et je suis terrorisée à l’idée de ne pas pouvoir avoir d’enfants (je vais me marier et je n’ose même pas lui faire part de cette peur ) depuis, comme si cela serait ma « punition ».

Pourtant je sais que vous expliquez qu’il n y a pas de punition vraiment, mais je n arrive pas a me défaire de cette idée. Aidez moi Rav svp je me sens un peu désemparée j’ai peur d’avoir une approche faussée et de trop me baser sur ce que je ressens.

Aussi, comment savoir lorsqu’on fait téchouva par peur ou par amour ?
Je ne peux pas renier que certaines de mes actions je les fais par peur, d’autre sont beaucoup plus spontanées.
Qu’en est il pour les Téhilim lorsqu’une personne est malade ?

Je suis désolée si ce mail est décousu,
Merci beaucoup de votre réponse

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il est clair que ce n’est pas la meilleure chose de servir D.ieu dans la peur et la terreur de devoir bientôt payer pour le passé qu’on a.
Si tu as fait téchouva et que tu as bien regretté les actions faites, alors il est clair que tu n’as plus à avoir peur.

Il est vrai qu’il faut peaufiner sa téchouva et pour cela il faut avancer.

J’imagine que D.ieu comprend aussi bien que toi que l’on ne peut pas tout faire d’un coup et que tu avances du mieux que tu peux.

Mets beaucoup l’accent sur la tsniout car chez la femme, c’est le plus grand tikoun ; j’imagine que si tu as fauté, c’est dans le domaine qui a à voir avec la tsniout et en cela est la grande réparation.
Aujourd’hui, dans le monde débauché dans lequel nous vivons, une femme qui s’habille avec tsniout porte sur elle une vraie colonne de lumière divine.

Il faut aussi absolument que tu commences à servir D.ieu dans la joie.
Le service dans la joie à beaucoup plus d’impact que le service dans la peur.
Donc d’abord, prie à D.ieu dans ce sens ; essaye de mettre en relief dans ta vie toute l’aide que D.ieu t’apporte et tu verras à quel point Il t’adore, te chérit et te choie.

Dés le moment où tu sentiras cela, il est clair que tu serviras D.ieu plus dans la joie et j’imagine que ta progression en sera forcément plus rapide.

La relation avec D.ieu doit être une relation d’amour, de confiance. Ayant fait téchouva, sache que tu es très aimée par D.ieu et que tes avérot ont été non seulement effacées, mais ont été changées en mérites.
Et plus tu serviras D.ieu dans cette joie et dans cette confiance, plus ces mérites grandiront.

A propos de Téhilim pour les malades, tous les Téhilim sont très bons à lire pour les malades, spécialement les Téhilim des chapitres 20121 et 130.

A propos de ta question :
Comment savoir si on fait téchouva par peur ou par amour ?
La vérité, c’est que les deux sont mêlés.
Nous devons lentement progresser et faire téchouva plus par amour que par peur, mais d’habitude, il y a un peu des deux.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 8995
Date de création : 2010-04-13 20:04:08