Pendant Chabbat, comment faite réchauffer un biberon ? A-t-on le droit de prendre du cafe chaud et de mettre de l’eau froide ? Plat « majoritairement solide » : comment définir ? Etc…

 

Chalom Rav

Plusieurs questions différentes :

  1. Pendant Chabbat, comment faite réchauffer un biberon ?
    • Moi je prend du lait (que j’ai fait préalablement bouillir avant Chabbat ), le met sur la plata et rajoute du lait froid dans le biberon pour le tiédir.
      Est-ce correct ?
  2. Toujours pendant Chabbat,
    • A-t-on le droit de prendre du café chaud et de mettre de l’eau froide ( ou inversement ) pour tiédir une boisson ?
  3. Lorsqu’on n’arrive pas à distinguer correctement si un plat est majoritairement solide (avec pas mal de jus), peut-on le poser sur la plata ?
  4. Est-on obligé de faire bouillir du lait ou tout autre liquide avant Chabbat pour le poser sur la plata ?
  5. J’ai entendu que le fait de tuer une araignée constituer 1 avéra et 7 mitsvot.
    Est-ce vrai ?
    Si oui , lesquelles ?
  6. Je ne comprends pas le faite d’étudier de la Torah comment peut elle renforcer ou purifier notre âme ?
    Et surtout le faire d’apprendre par cœur la Torah ?

Merci
Moadim léssim’ha !

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Jeremy,
En préambule à la réponse à votre question, il faut que vous intégriez quelques notions de base :
Il est interdit de cuire pendant Chabbat.
  • Qu’appelle-t-on une cuisson ?
    • Le fait de porter un aliment ou un liquide à une température supérieure à 39 degrés en les posant sur une source de chaleur (feu, plaque électrique, plata etc.)
      • ou sur une casserole qui est ou qui était posée sur une source de chaleur
        et qui a encore une température supérieure à 39 degrés.

On appelle cet ustensile keli richone (premier ustensile).

  • Par contre, si on verse le contenu chaud de cet ustensile dans un autre ustensile qu’on appelle keli chéni (deuxième ustensile) et qu’on y met un aliment ou un liquide, il n’y a déjà plus de cuisson bien qu’il soit possible que l’aliment ou le liquide arrive à une température supérieure à 39 degrés.
    • Ce n’est que dans des cas exceptionnels,
      par exemple pour des aliments qui cuisent facilement tels que les feuilles de thé,

      • qu’on interdira le fait de les mettre dans un keli chéni si le liquide qu’il contient est supérieur à 39 degrés.

Voici à présent les réponses à vos questions :

  1. Étant donné que vous prenez du liquide froid (et même s’il a été préalablement bouilli avant Chabbat cela ne change rien) et que vous le mettez directement sur la source de chaleur,
    cela est un interdit de la Torah, donc il faut absolument ne plus le faire.
  2. Si vous versez le café chaud directement d’un keli richone dans de l’eau froide, cela est interdit.
    • En revanche, vous pouvez le mettre dans un ustensile vide et ensuite y ajouter de l’eau froide (dans le préambule j’ai parlé du keli richone et du keli chéni mais je n’ai pas parlé de ce qu’on appelle le ‘irouy mi-kéli richone,
    • c’est-à-dire le fait de verser du keli richone ;
      • effectivement, le jet du keli richone a aussi la capacité de cuire,
        • il est vrai qu’il ne cuit que l’épaisseur d’une pellicule,
          mais il cuit quand même, et c’est un interdit de la Torah).
  3. Non.
    La majorité des décisionnaires interdisent déjà de poser un plat sur la plata s’il contient une quantité même infime de liquide.

    • Il est vrai que des grands décisionnaires tels que le Rav Ovadia Yossef Zatsal le permettent,
      mais là aussi, si on a un doute si le plat est majoritairement solide, on entre dans un doute d’interdit grave de la Torah, cela est donc interdit.
  4. Même si on a fait bouillir du lait ou un autre liquide avant Chabbat, on n’a pas le droit de le poser sur la plata.
    • Ce n’est que s’il n’y a qu’un peu de liquide par rapport à une majorité de solide,
      • et que le tout a été bouilli et cuit avant Chabbat
      • et que cela s’est refroidi
        • que d’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, on peut le mettre sur la plata ;
          • et encore une fois, je rappelle que beaucoup de décisionnaires ne sont pas d’accord avec cette décision hilkhatique.
  5. Je ne suis pas au courant de cela, d’après la halakha on a le droit de tuer une araignée si elle nous dérange.
  6. Vous aurez une réponse à votre questionnement en consultant cours suivants :
Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 29344
Date de création : 2014-04-19 22:04:20