Mes questions sont plutôt d’ordre psychologique que halakhique…

 

Bonjour Rav,
Tout d’abord merci pour tous les cours et le travail que vous faites…

Mes questions sont plutôt d’ordre psychologique qu’halakhique.

  1. Comme histoire du roi David entre la pierre et le fer qui s’est ouvert.
    La question c’est celui pour qui cette histoire ressemble aux histoires que l’on pourrait raconter aux enfants ou à la mythologie grecque comment fait-on ?
    C’est a dire qu’on pense que comme toutes les légendes, les histoires ont étés amplifiées et arranger pour justement devenir des histoires hors du commun….
  2. Quand on dit que Avraham Avinou étais le premier juif mais que son fils Itzhak ou encore Yaacov a été étudiée a la Yéchiva de chez Chen et Evère. Ils ont étudié quelle Torah ?
    Il n’y avait pas de Michna ou de Guémara à l’époque…
    Et s’il y avait une Yéchiva, alors y’avait d’autres juifs ?
  3. D’ailleurs en parlant de Torah, Béréchit raconte depuis le la création du monde jusqu’à la descente en Égypte de la famille de Yaacov.Chemot continue avec l’histoire de Yossef en Égypte…..
    Mais à partir de Ytro, il y a le don de la Torah ce qui veut dire que tout ce qui vient après n’a pas été transmise par D…

    Puisque dans les livres d’après on a toute l’histoire du Michkan, des princes qui viennent faire leur offrandes, des méraglim, de toute la vie dans le désert comme les cailles… et pleins d’autres choses qui se sont fait bien après le don de la Torah ? Donc quelle est la partie exacte qui a été transmise a Moche Rabbénou ?

  4. Quand on parle du Olam Haba, y a-t-il vraiment une personne qui a été où est-ce l’imagination de l’homme ?
    Ou comme les personnes qui parlent de leurs guilgoulim passés si je puis me permettre cela me fait penser aux personnes ayant vu des extraterrestres.…
    Sans leur manquer de respect « ‘Has véChalom », on est en droit de se demander s’ils n’ont pas bu un coup de trop ?
  5. Mais l’histoire qui m’aura le plus choqué, est celle du roi ‘Hyskiahou notamment à cause de l’incident avec ses enfants. Quand on sait que jusqu’à la bar-mitsva on est dépourvu de « yetser à tov » et qu’il n’y a que le « yetser hara », je ne comprends pas comment peut-on accepter.
    Qu’il y ait des circonstances atténuantes comme un vice de procédure (léhavedil) sur quoi on pourrait s’appuyer pour ne pas le punir ; ok.
    Mais de la allez glorifier cet acte en pensant qu’il a bien fait ?

J’espère que vous avez compris que ces quelques questions parmi tant d’autres ne sont pas là pour prouver une quelconque incohérence mais véritablement pour comprendre.
Je sais que vous, ou tous les grands Rabbanim êtes des personnes intelligentes et non fanatiques comme il y en a dans d’autres religions, et qu’il y a des réponses logiques à ces interrogations qui me permettront d’avancer…

J’ai entendu qu’il faut protéger ses yeux pour éviter que le yetser ne rentre et mette le safèk, alors que c’est quand on a pas de safèk qu’on arrive a protéger ses yeux…
J’ai cru comprendre dans un cours, qu’il y a un livre d’une très grande personnalité qui remettait en question bon nombres d’explications de Rachi comme le fait que Moshe Rabbénou ne faisait pas 5 mètres….

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions que je trouve tout-à-fait légitimes :

  1. Deux réponses sont possibles à ce type de question, et à tous les cas similaires que l’on voit dans les agadot de ‘Hazal.
    1. Soit la chose s’est réalisée dans la réalité que nous connaissons, c’est-à-dire qu’un véritable miracle se produisit et le fer s’ouvrit pour laisser passer la pierre, chose possible car après tout, nous sommes un peuple habitué aux miracles ;
    2. Soit la pierre trouva un interstice dans l’armure de Goliath et la traversa tandis que le miracle eut lieu dans la réalité métaphysique :
      • C’est-à-dire que normalement, le fer métaphysique d’en haut, correspondant au fer physique d’en bas, ne pouvait pas laisser David gagner mais Hachem fit en sorte qu’il gagna.J’espère que tu saisis mes propos.
        • Hazal dans la agada parle souvent d’une lecture plus profonde, un peu comme je l’ai fait dans le cadre du cours Guermamia.
          • Il y a la lecture du sens simple et une seconde du sens plus profond.
      • Tu as mentionné les cinq mètres (10 ama) de la hauteur de Moché Rabbénou, j’en parle abondamment chez moi et dans mes cours.
        • Je maintiens :
          • Moché faisait effectivement 10 ama, mais c’est lui-même qui faisait 10 ama, et non son corps, car la Torah n’a que faire de la hauteur physique de Moché !
            • Elle s’intéresse à sa grandeur spirituelle.
        • Que signifient 10 ama spirituellement ?
          • Je l’ignore, mais cela correspondait à une réalité métaphysique tandis que celle de Pharaon ne mesurait qu’une ama.
          • Il est clair que Pharaon n’était pas un nain de 50 cm de hauteur, la Torah parle de notions bien plus profondes.
  2. Hachem enseigna la Torah au premier homme.
    Il lui a bien appris qu’il devait garder et travailler le jardin du paradis.
    « léovda ou léchomra » et ‘Hazal expliquent que ces deux ordonnances correspondent respectivement aux mitsvot taassé et aux mitsvot lo taassé.

    • Bien que les 613 mitsvot existaient, leur configuration physique était différente de celle que nous avons aujourd’hui.
      À ce titre, consulte le cours La Torah d’Avraham Avinou.
  3. Consulte le lien suivant.
  4. Si des gens comme toi et moi parlent du Olam Haba, il y a de fortes chances qu’ils aient bu un coup de trop…Mais si des grands Tsadikim de notre génération et à plus forte raison des générations passées voient des choses et en parlent, nous pouvons absolument leur faire confiance.

    Je connais un témoignage du Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal ayant dévoilé à une personne ses fautes commises dans une réincarnation passée.
    À d’autres, il révéla qu’ils avaient déjà eu leurs enfants dans leur guilgoul (réincarnation) passé et qu’ils n’auraient plus d’enfants dans ce guilgoul.

    On sait que des âmes visitaient le ‘Hazon Ich ou le Steipler pour qu’ils leur fassent leur tikoun.

    Rabbénou haHari témoigne également de cela.

    Je parle dans un de mes cours qu’un Talmid ‘Hakham est décédé à Bné Brak et ses enfants ont demandé au Steipler s’ils pouvaient utiliser l’argent du maasser pour éditer les livres que leur père avait écrit.
    Le Steipler répondit que le maasser est destiné aux pauvres et que leur père actuellement n’est pas pauvre car il était très bien loti au Olam Haba grâce aux mitsvot qu’il a faites dans ce monde.

    Les enfants revinrent un peu plus tard à la charge disant que peut-être avait-il des péchés et que par le mérite des livres qu’il avait écrits, ses péchés seraient expiés.
    Le Steipler répondit que tous ses péchés avaient déjà été expiés par les souffrances qu’il traversa sur Terre.

    Ils revinrent de nouveau un peu plus tard en disant qu’il avait peut-être péché envers son prochain (ces péchés ne peuvent être expiées par la souffrance) et que par le mérite de l’édition de ses livres, ses péchés seraient expiés.
    Le Steipler répondit que tous ceux à qui il avait fait du mal lui avaient pardonné.

    La question se pose :
    Comment le Steipler savait-il tout cela ?

    S’il se trompait, il empêchait toutes ces réparations de se faire !
    Il est clair qu’il voyait très bien où se trouvait cet homme dans le Olam Haba et qu’il savait ce qui était nécessaire de faire pour lui. Il va de soi que le Steipler était digne de confiance.

  5. Concernant ‘Hizkiyahou, un principe est tiré de la mitsva de ben sorer oumoré, un enfant âgé entre 13 ans et 13 ans et 6 mois qui vole un peu de viande fraîche et de vin à ses parents, à cause de quoi on le lapide.Selon la Torah, mieux vaut qu’il meure zakaï, méritant, et non ‘hayav, mécréant ; car si on le laisse agir ainsi, il deviendra certainement mécréant.
    Aussi, la mort que fit subir Hizkiyahou à son fils avait pour but de le laisser mourir méritant plutôt que grand mécréant du peuple d’Israël.

    Pourquoi lui causer un tel mal ?
    Il faut faire la différence entre ce que nos yeux voient – la réalité physique – et la réalité métaphysique.

    Si l’on prend comme critères de considération la réalité métaphysique, Hizkiyahou a rendu un grand service à son fils.

    Évidemment, nous ne pouvons être conscients de cela car nous n’avons pas Roua’h Hakodèch, mais lui l’avait et savait ce que son fils allait devenir.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 76718
Date de création : 2017-07-02 17:36:21