L’homme est-il réellement maître de son destin ?

 

Bonjour rav Ron Chaya,

J’ai 15ans.
J’ai vu par internet une conférence d’un grand rav qui disait que dans la Torah, dans une certaines Parachiot, on retrouvait en comptant toutes les 45 lettres des mots comme Shoah.
Donc qu’on aurait pu prévoir cet événement.

Il a bien sur donné plusieurs exemples pour prouver la simple vérité qu’il n’y a que la Torah qui est vrai.
Seulement, si la Torah ou les sages qu’il l’on rédigé savait alors ce qui se passerait, où passe alors le libre arbitre ?

Pourtant tous les points de vus de la vision de l’homme affirment que l’homme est maitre de son destin donc comment peut-on prévoir ces choses là qui sont des événements qu’on ne peut prendre qu’au sérieux.
Même si je ne peux nier l’heureuse vérité que la torah est surement vraie, je ne cesse de me poser des questions, je me croit surement intelligent comme tous les humains qui se posent des questions, alors je n’essaye de ne pas penser mais cela est une force que je n’ai pas entièrement acquit.

Pour finir rav’, je ne pense pas que de suivre à la lettre la Torah est une chose obligatoire, c’est surement une chose essentielle mais certainement pas obligatoire.
Je peux vous le prouver très facilement.

Avant de manger il faut faire une berakha mais si D. voulait que tous les juifs fassent cette bénédiction alors, il aurai surement permis aux nouveau-nés le pouvoir de s’exprimer beaucoup plus tôt.

Je ne remets certainement pas en cause la Torah, mais comme toute personne normale je me pose des questions auxquels je n’ai toujours pas de réponse, c’est pourquoi je vous pose la question la plus frappante a mes yeux.

L’homme est-il réellement maître de son destin ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom David,

Sache que la valeur numérique du mot Adam est 45, même valeur que le mot « Ma », qui signifie « Quoi ? ».

L’essence de l’homme est dans la question, donc il faut que tu penses, que tu poses des questions, il n’y a en cela rien de mal, au contraire, c’est très bien.
Mais il faut aussi que tu trouves des réponses.
N’hésite donc pas à me poser toutes les questions que tu veux, et j’essaierai de te répondre dans les mesures de mes possibilités.

A propos de la question sur le libre arbitre et la connaissance du futur, D. connaît le futur, la Torah aussi, mais cela n’ôte en rien notre libre arbitre.

Prenons l’exemple suivant :
Je vais chez un voyant, qui m’écrit dans une enveloppe qu’il ferme qu’en sortant de chez lui je vais tourner à droite.
Sur le palier, je me demande quelle direction prendre, pour finalement opter pour la droite.
J’ouvre alors l’enveloppe et je vois qu’il a écrit ce qui allait se passer.

Cela signifie-t-il qu’il ait lui même décidé de la direction que j’allais prendre ?
J’étais certainement dans mon libre arbitre en tournant à droite, néanmoins il a vu cela à l’avance.

Pour plus détails je te recommande le cours intitulé « Si D. sait tout, où est mon libre arbitre ? ».

Pour ce qui est du code d’une séquence de 50 lettres, il faut savoir que dans les codes, on donne toutes les potentialités possibles, c’est-à-dire que le peuple juif avait le choix de la Choa, et pour des raisons que je ne pourrai pas citer dans ce mail la Choa a eu lieu.
Mais ce n’était pas une chose inévitable.

Dans la Torah tous les scenarii de futurs possibles apparaissent, et un seul de ces scenarii se réalise.

Pour les berakhot, l’obligation des mitsvot ne commence qu’à l’âge de13 ans, auparavant il n’y a qu’une mitsva d’éducation (mitsva déRababane).
L’obligation d’éducation ne commence bien sûr qu’à partir d’un âge ou l’enfant est éducable.
Et on ne peut pas éduquer un enfant à faire des berakhot alors qu’il ne parle pas encore…

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

Référence Leava : 2406
Date de création : 2008-01-19 23:01:24