La Torah doit elle s’adapter au niveau des gens plutôt que l’inverse ?

Cher Rav Chaya,

Le fait que les rabbanim de toutes les générations aient pu modifier certaines lois de la Torah en fonction des circonstances de l’époque ( par exemple le port de la perruque pour éviter que les femmes ne délaissent complètement le kissouï roch, ce qui est une loi min hatorah ) ne vient-il pas détourner l’action de son but?

La Torah doit elle s’adapter au niveau des gens plutôt que l’inverse ?

Ces « adaptations n’entraînent-elles pas à long terme la perte du sens réel pour la majorité des gens?
Pour la perruque en l’occurence, on voit beaucoup d’excès dus à cette autorisation, la femme est de moins en moins tsanoua tout en croyant respecter la Torah, n’y a -t-on pas perdu en vérité, n’est ce pas se mentir à soi même avec la caution des rabbanim?

Pouvez vous faire un cours complet sur internet à ce sujet?
ou m’indiquer des sources francophones que je puisse consulter pour comprendre ça?

merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom
Je pense bli neder faire un cours à ce sujet sur Internet.

Il faut savoir que la perruque en elle-même est tout à fait autorisée par la Torah.
La Michna en parle déjà, la Guémara aussi, donc il n’y a aucun problème à porter la perruque.

Mais effectivement, aujourd’hui, la perruque au lieu de remplir son but, qui est de donner plus de tsniyout à la femme, la rend plus attirante et il y a un problème à ce niveau.
En Israël à Bnei Brak les Rabbanims ont donné les limites, quelle perruque, quel matériau, quelle longueur, pour arriver un tant soi peu à légiférer à ce niveau.

La vérité est que chaque femme doit essayer de comprendre où ça reste correct, et où ça devient carrément indécent.
Mais en aucun cas, nous ne pouvons interdire la perruque, ce n’est pas une autorisation qui a été faite à posteriori et au gré des époques, la Torah de tous temps l’a autorisée.

Il y a même des rabbins (dont mon Rav z.l., Rav Ben Tsion Aba Shaoul) qui disent qu’à certains égards la perruque est préférable au foulard dans la mesure où elle cache mieux les cheveux ; d’après le Zohar, il ne faut pas qu’il y ait un seul cheveu de la femme qui soit apparent, or si on porte un foulard, il y a toujours des cheveux qui dépassent au niveau des tempes, de la nuque, et à cet égard la perruque est préférable.

Le but est clair, il faut être le plus tsanoua possible.

Kol touv,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 120
Date de création : 2005-12-14 14:12:37