Je souhaite un mariage tout séparé, ma kala veut séparer seulement les danses. Comment la convaincre?

 

Chavoua Tov Rav.

Je me marie bientôt avec l’aide d’Hachem.
D’ailleurs ma kala est de votre famille si je ne m’abuse…
Toutefois je me heurte à un problème c’est pourquoi je vous sollicite.

Nous avons prévus de faire une soirée avec orchestre ‘hassidique et mé’hitsa toutefois pour ma part je voudrais faire une mé’hitsa complète avec les tables femmes d’un coté et les tables hommes de l’autre, mais j’ai un mal fou à convaincre ma belle-famille ainsi que ma kala elle-même; qui préfèrent ne séparer que la piste.
J’ai tenté de les convaincre en faisant jouer les problèmes halakhiques que cela peut causer, mais je n’aboutis pas vraiment à grand chose.

Pour être franc j’avais convaincue ma kala, mais à chaque fois qu’elle en discute avec sa mère, elle parvient à la reconvaincre de ne pas tout séparer.
Je pense pouvoir reconvaincre ma kala mais au final elle ne veux pas créer de dispute avec sa mère et donc je retourne à la case départ.

Que me conseillez-vous de faire pour les convaincre?
Quels arguments faire valoir?

Je vous remercie par avance.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  • Il est clair que les femmes qui viennent aux soirées de mariages se vêtissent beaucoup mieux que les autres soirs.
    • Elles se maquillent, mettent leurs plus belles robes, leurs plus beaux bijoux et sont extrêmement attirantes.
  • Il est absolument certain qu’une grande partie des hommes qui seront en contact optique avec elles les « regarderont ».
    • Or, chaque « regard » de ce type-là est un interdit de la Torah et est vraiment impur.

Pourquoi seriez-vous les responsables de ces milliers de regards impurs qui causés indirectement par vous le jour où vous devez justement commencer votre vie de la façon la plus pure et la plus prometteuse qui soit avec l’aide de la Chékhina (présence divine) ?
Cette dernière, lorsqu’elle constate qu’il y a des milliers de regards interdits de ce type, s’enfuit.

Je ne sais pas s’il existe une chose plus malheureuse que le fait de se marier alors que la Chékhina est absente.

Il ne faut donc pas minimiser cet interdit et savoir qu’effectivement, chaque regard qui est interdit par la Torah, est aussi grave que le fait de manger du porc (le statut de cet interdit est appelé « lav DéOraïta »).

Nous rappelons cet interdit tous les jours dans le keriyat chéma :

« Vélo tatourou a’haré lévavkhèm véa’haré ‘énékhèm »,

vous ne suivrez pas vos cœurs (pensées interdites) et vos yeux (regards interdits).

Par contre, ceux qui se préservent de cela en plaçant une mé’hitsa lors du mariage mériteront de nombreuses bénédiction d’Hachem car le monde est aujourd’hui complètement débauché à ce niveau, et ceux qui vont contre ce courant sont extrêmement appréciés par Hachem.

De plus, cela fera un très grand Kiddouch Hachem car tous les invités s’habitueront lentement à l’idée qu’il est possible de faire un mariage heureux avec une mé’hitsa.
Ils ressentent d’ailleurs très souvent eux-mêmes qu’il y a beaucoup plus de kédoucha (sainteté) et donc de joie dans ces mariages.

Mazal tov !

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 12193
Date de création : 2011-02-26 20:02:46