Je me convertis, je fais tout, mais ça, non… La conversion est valable ?

Cher Rav,

Je me permets de vous poser cette question suite à l’écoute de votre cours sur la conversion.

Il est évident, tel que vous l’avez dit, que si au moment de se tremper au Mikvé le (la) future convertie n’a pas l’intention de respecter les mitsvot, la conversion est nulle, et ce, même si elle à été pratiquée par un Beth Din compétent.

Qu’en est-il cela dit, si la personne pense faire Chabbat, Taharat Michpaha, Kasherout (du bout des ongles… car la personne mange quand même des croissants a la boulangerie taref, mais bon, disons que c’est de l’ignorance…), et que la « seule » mitsva, ou on ne peut pas « pretendre » a de l’ignorance, que cette personne refuse « pour le moment » d’accomplir est le fait de se couvrir les cheveux (je parle d’un femme marié bien entendue).

Ce genre de mitsvot, où la source ne serait que « hasmakhta béalma » (oufara et roch ha icha) aurait elle moins d’importance qu’une autre ?
Sachant que la personne convertie n’est pas grande érudit, et que dans sa tête ça na pas l’air si grave ?
Ou alors le simple fait de rejeter une parcelle de la volonté de Hachem, invalide t-il la conversion ?

Si c’est le cas (même si la conversion est mauvaise « bessafek »), merci de me donner la source, je n’ai a priori pas trouvé cela ni dans Michné Torah, ni dans le Beth Yossef.

Je voudrait faire voir votre réponse, (que je crois connaitre) ainsi que la source si possible, à la personne intéressée, afin de tenter de faire en sorte qu’elle fasse plus attention.

Kol touv et bonne continuation.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Cher Patrick,

Si la candidate à la conversion sait que d’après le din elle doit porter un kissouy roch et qu’elle se trempe au mikvé en pensant qu’elle ne le fera pas, cela constitue un problème pour la validation de la conversion.

Néanmoins, si elle pensait que c’était une ‘houmra ou une coutume pas tout à fait obligatoire, ou si elle ignorait cette mitsva, il est évident que la conversion est valable, même si aujourd’hui elle sait qu’elle transgresse une avéra.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 247
Date de création : 2006-03-04 22:03:06