Chalom Rav Chaya,
J’ai lu un passage dans la Torah récemment qui m’a interpellé.
En effet, j’ai plusieurs questions concernant l’interdit de se remarier avec son ex femme qui se serait remarier entre temps avec un autre homme.
- Quelle est la raison de cet interdit ?
- Quel mal y a t-il à reprendre son ex-femme quand bien même elle aurait connu un autre homme entre temps ?
- Pourquoi la Torah parle du fait que cette femme ait été impurifiée alors qu’elle a eu des relations conjugales dans le cadre saint du mariage ?
- On ne parle pas de libertinage, de viol ou d’adultère ici.
- Pourquoi la Torah emploi le terme « abomination » alors qu’on ne voit pas l’immoralité qui est en jeu, sans compter que ce terme est utilisé pour des perversions graves comme l’homosexualité par exemple, ce qui n’a pas l’air d’être le cas ici?
Toda Raba Rav.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
- Je n’ai pas lu la raison dans les livres, mais j’imagine que c’est pour la raison suivante :
- Marier une femme prend exactement une minute, même moins.
- On prend deux témoins, on donne à la femme un objet ayant la valeur d’une perouta, c’est-à-dire à peu près 5 ou 6 centimes d’euros, on lui dit que par cela elle nous est mariée et le tour est joué.
- Marier une femme prend exactement une minute, même moins.
- Idem pour le guet, on lui donne un papier sur lequel il est stipulé qu’on la divorce, elle le prend, et elle est divorcée.
- Dès lors, il serait très simple que deux hommes décident de se partager une femme, chacune une semaine par exemple.
- Réouven se marie avec elle en début de semaine, en fin de semaine il la divorce, Chimon se marie avec elle pendant une semaine puis divorce etc.
- On pourrait même faire cela avec plusieurs hommes ou plusieurs femmes.
- Réouven se marie avec elle en début de semaine, en fin de semaine il la divorce, Chimon se marie avec elle pendant une semaine puis divorce etc.
- Dès lors, il serait très simple que deux hommes décident de se partager une femme, chacune une semaine par exemple.
- En deux mots, la Torah rendrait cachère le principe des échangistes, or cela est contraire à la morale de la Torah.
- Vous pourrez me rétorquer que si on ne le fait qu’une seule fois ce n’est pas la même chose, je vous répondrai que si on l’autorise une fois on ne peut plus l’interdire 10 fois.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 26345
Date de création : 2013-10-04 08:10:23