Est-ce exact que Machiah sera une personne calée en Torah et reconnue et que notre génération serait susceptible de le voir de leur vivant?

Bonsoir Rav Chaya

Beaucoup de rabbins semblent dire que la venue du Machiah est imminente et que les gens ayant aujourd’hui entre 40 et 50 ans sont susceptibles de le voir de leur vivant.
Il semblerait que Machiah sera quelqu’un de très calé en Torah, de ce fait les rabbins d’aujourd’hui devraient le connaître (peut-être sans le dire encore au klal Israël) car les personnes érudites en torah sont souvent des rabbins reconnus ?
Qu’en pensez-vous ?

Autre question annexe : Les ashkénazim croient-ils au mauvais oeil ?

D’avance merci pour vos réponses

Chalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Corinne,

Effectivement, il semblerait que la venue du Machia’h soit imminente. Il est clair que je ne connais pas son identité, j’imagine que les grands de la Torah non plus ne connaissent pas son identité, et s’ils la connaissent ils ne nous l’ont pas dévoilée.
Il est vrai que le Machia’h doit être une personne extrêmement érudite en Torah, mais beaucoup de grands Sages d’Israël sont complètement inconnus.
Effectivement, il y a les grands Sages que nous connaissons et qui ont une notoriété publique, mais il y a certainement des grands d’Israël qui sont totalement cachés.

Les Ashkénazim doivent croire au mauvais œil, car le Talmud raconte que Rav (un des grands sages du Talmud) est allé une fois au cimetière et a vu que 99% des personnes qui y demeuraient étaient mortes à cause du mauvais œil.
De plus, le Choul’han Aroukh écrit clairement, dans le tome Ora’h ‘Haïm, chap. 141, alinéa 6, qu’il est interdit qu’un père et son fils ou que deux frères montent l’un après l’autre à la Torah si on les appelle par leur nom de famille, à cause du ayin hara.
De même, dans le tome ‘Hochen michpat, chap. 378, alinéa 5, le Choul’han Aroukh écrit qu’il est interdit à un homme de se tenir debout en face du champ de blé de son prochain lorsque le blé est mûr (à cause du ayin hara). Et il semblerait même que si déjà on devait comparer sepharadim et ashkenazim, les ashkenazim sont plus sensibles au ayin hara que les sepharadim.

Effectivement, le Rema, donc l’auteur des annotations sur le Choul’han Aroukh, notant chaque fois où la halakha est différente pour les ashkenazim que les sepharadim, objecte sur les paroles du Choul’han Aroukh qui, dans le chap. 62, alinéa 3, du tome Even haezer, écrit que si on a devant soi deux ‘hatanim, on peut faire les brakhot du mariage qu’une seule fois pour les deux ‘hatanim.
Sur cela le Rema objecte qu’il ne faut pas le faire à cause du ayin hara.

Nous voyons donc que nos frères ashkénazes sont plus sensibles au ayin hara que les sepharadim (du moins au niveau de la halakha).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 7765
Date de création : 2009-12-26 01:12:38