Combien de temps maximum après le motsi peut-on faire bircat hamazone ?

Shalom et Shavoua tov Rav !

  1. Selon vous, combien de temps au MAXIMUM après avoir fait Nétilat suivi de Motsi peut-on lire le Birkat Hamazone ?
  2. De plus, a-ton le droit de lire Birkat Hamazone dans un autre lieu que celui où on a récité la bera’ha de motsi ?
    (pièce différente, maison différente, ville différente, etc.) ?

Merci à vous !
Chalom !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Sarah,

  1. A propos de ta première question, c’est-à-dire du temps maximum après avoir fini de manger où on peut encore faire le birkat hamazone, consulte la réponse suivante.
  2. A propos de lire birkat hamazone dans un autre lieu que celui où on a fait le motsi, la loi est la suivante (Choul’han Aroukh, Ora’h ‘Haïm, début du chap. 184), cette loi ne concerne pas que le birkat hamazone, mais aussi la berakha de al hamé’hia qu’on fait après la consommation d’aliments sur lesquels on fait la berakha de boré miné mézonot avant de les consommer (excepté le riz) :

A priori, on n’a pas le droit de faire ces berakhot dans un lieu différent de l’endroit où on a mangé.
Si on a déjà quitté le lieu où on a mangé béchogeg, c’est-à-dire qu’on avait oublié qu’on n’avait pas fait la berakha ou qu’on ne savait pas qu’il était interdit de quitter l’endroit avant de faire la berakha, alors on fera la berakha à l’endroit où on s’en souviendra, néanmoins il y aura une mesure de piété de revenir à l’endroit où on a mangé pour y faire la berakha.

Si on a quitté le lieu où on a mangé bémézid, c’est-à-dire qu’on savait qu’on n’avait pas le droit de quitter l’endroit avant de faire la berakha et on l’a quand même quitté, on doit revenir à l’endroit où on a mangé et y faire la berakha.
A postériori, si on aura fait la berakha à l’endroit où on s’est rappelé, on est rendu quitte, même si on l’a fait bémézid, c’est-à-dire qu’on savait qu’on devait revenir à l’endroit où on a mangé pour y faire la berakha, et on a eu la paresse de le faire et on a fait la berakha à l’endroit où on s’est rappelé, bien qu’il soit interdit de faire ainsi, néanmoins on est rendu quitte de la berakha.

Si on s’est rappelé à un endroit éloigné de l’endroit où on a mangé qu’on n’a pas fait la berakha à l’endroit où on a mangé, mais que si on revient à l’endroit où on a mangé pour la faire beaucoup de temps passera à un point tel où on ne pourra plus faire la berakha de birkat hamazone ou de al hamé’hia, alors on la fera à l’endroit où on s’est rappelé, sans revenir à l’endroit où on a mangé.

  • On considérera que tout endroit, excepté la chambre dans laquelle nous avons mangé, est considéré comme un endroit différent, à propos desquels s’appliqueront toutes les lois susmentionnées.
    Néanmoins, deux chambres différentes qui sont sous le même toit, même si elles ne sont pas dans le même appartement, seront considérées comme un seul et même endroit à la condition expresse qu’au moment de la berakha qu’on a faite avant la consommation de l’aliment, on ait pensé qu’on pourrait manger dans tout l’immeuble (si on désire manger dans tout l’immeuble) ou dans tout l’appartement (si on désire manger dans tout l’appartement), et dans ce cas, cela exclura le reste de l’immeuble.
  • Si on a pensé manger hors de l’immeuble, c’est-à-dire que pour aller au deuxième endroit on passe par un endroit qui n’est pas recouvert d’un toit, afin de considérer que le deuxième endroit est considéré comme le premier, deux conditions seront nécessaires :
  1. Lorsqu’on fait la berakha avant la consommation, penser qu’on pourra manger dans le deuxième endroit,
  2. Quand on fait la berakha avant la consommation, faire un mouvement comme si on s’apprêtait à aller dans le deuxième endroit, tel que faire un pas ou se lever pour partir. 

De plus, afin de pouvoir faire birkat hamazone dans le deuxième endroit, s’il se trouve séparé du premier endroit par un terrain non recouvert par un toit, il faudra manger dans le deuxième endroit un peu de pain.

Néanmoins, on ne fera pas de nouveau la berakha hamotsi sur le pain qu’on mange dans le deuxième endroit, dans la mesure où lorsqu’on l’a fait dans le premier endroit, on a pensé et fait un mouvement nous permettant de manger dans le deuxième endroit sans faire la berakha avant la consommation.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

 

Référence Leava : 7767
Date de création : 2009-12-26 20:12:55