Chana Tova kvod Harav
J’ai divorcé il y a quelques années, et Baroukh Hachem, je me suis remarie depuis.
Dans les cours de chalom bayit, j’entends souvent dire « n’attends rien de l’autre », parlant de la relation épouse-mari.
D’où sort ce « théorème » ?
Comment un couple peut évoluer si chacun ne sait pas exprimer ses attentes ?
J’ai du mal a comprendre ces rabbanim qui peuvent donner des recettes miracles « écoutez mes cours, mes CD, et vous ne divorcerez pas ! »
Je me demande si la plupart des donneurs de leçon ont passe cette lourde épreuve pour l’appréhender.
En attendant, le divorce est un fléau destructeur pour lequel strictement aucune structure n’existe; ni en France, et ni en Israël (en tous cas, je n’en connais pas).
Si on pouvait former certains rabbanim avec un peu d’expérience et de psychologie pour au moins prévenir les couples…
Kot touv
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Je pense qu’il est faux de dire qu’il ne faut rien attendre de l’autre dans la relation mari-épouse ; il faut tout simplement faire la nuance et savoir quelle partie de notre être s’exprime.
Je m’explique :
Lorsque mon conjoint ne satisfait pas mon attente, j’ai une frustration qui va créer chez moi une réaction.
Cette réaction est négative et il faut absolument la refréner, car elle provient de la partie animale de mon être.
Je vais laisser le temps me calmer, une fois que la partie animale s’est totalement calmée et qu’à la rigueur, je n’ai même plus envie de parler de cela à mon conjoint, là, il y a l’obligation d’en parler car j’en parlerai sans la charge agressive mais avec un sourire et une communication intelligente.
Ce n’est pas mon estomac contre son estomac, mais ma tête face à sa tête.
Et dans n’importe quel couple qui arrive à faire ce travail, on arrivera à exprimer de façon non agressive à son conjoint nos attentes et vu qu’on le fait de façon sympathique, le conjoint fera tout pour réaliser nos attentes.
Le conjoint pourra aussi nous expliquer que c’est dur pour lui, qu’il fait des efforts et nous comprendrons que nous devons en attendant rester sur nos frustrations et comprendre que l’autre fait des efforts dans ce sens.
On appelle cela une communication intelligente et un compromis intelligent.
Il est donc faux de dire qu’on ne doit pas exprimer nos attentes, mais il ne faut pas l’exprimer lorsque nous sommes en état de pression « animale », car à ce moment nous réveillons aussi la pulsion animale de notre conjoint et tout cela finit en bagarre terrible qui, hélas, amène souvent au divorce.
Je parle abondamment de cela dans mes cours et je l’ai dit ici très brièvement.
Pour plus de détails, consulte–les.
Certes, il existe peu de rabbins formés à cet effet, mais il en existe et il est vrai qu’ils sont surchargés de travail…
Par contre, à part les cassettes et les cd, il y a aussi de très bons livres sur le sujet.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Lorsque mon conjoint ne satisfait pas mon attente, j’ai une frustration qui va créer chez moi une réaction.
Cette réaction est négative et il faut absolument la refréner, car elle provient de la partie animale de mon être.
Et dans n’importe quel couple qui arrive à faire ce travail, on arrivera à exprimer de façon non agressive à son conjoint nos attentes et vu qu’on le fait de façon sympathique, le conjoint fera tout pour réaliser nos attentes.
Pour plus de détails, consulte–les.
Par contre, à part les cassettes et les cd, il y a aussi de très bons livres sur le sujet.
Rav Ron Chaya
Référence : 6967
Date question sur Leava : 2009-10-01 17:10:11
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