Comment peut-on parler d’honneur de la femme juive quand la Torah autorise la polygamie? Pourquoi, si une femme meurt, son mari hérite de son héritage et non les enfants d’un premier mariage?

 

Monsieur bonjour,

  1. Voila, comment peut-on parler de l’honneur de la femme, quand la Torah elle même autorise la polygamie ?
    Que certains religieux essayent de faire passer des loi autorisant la polygamie ?
    Et d’ailleurs certains la pratique. que le roi Salomon est eu 700 femmes, c’est vraiment prendre les femmes pour des objet sexuelles, si elle est vielle on en prend une jeune….
    N’est-ce pas un moyen d’avoir une prostituée gratuitement sans faire aucun effort ?
    Si c’est ça l’honneur de la femme juive… les prostituées en ont plus..
    Au moins elles sont payées bien plus chère que nourriture et habillement !
  2. J’ai une autre question :
    Comment se fait-il que si une femme meurt son héritage revient à son mari ?
    Car si elle a eu des enfant d’un autre mariage cela veut dire qu’ils n’hériteront de rien….

Merci

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom bareket,

1. Il est vrai que la Torah autorise la polygamie mais ce n’est qu’au niveau de la loi stricte.

Aujourd’hui la polygamie est interdite dans l’immense majorité des communautés juives.

Dans chaque kétouba l’homme s’engage à ne pas marier une autre femme que sa femme à moins de cas très spéciaux où par exemple sa femme est devenue complètement folle, auquel cas le beih-din lui autorise de se marier avec une 2ème femme, et cela, après avoir reçu une autorisation de beit-din signée par 100 rabbanim.

La Torah appelle une 2ème femme « tsara » qui signifie malheur.
Si le roi Salomon a eu beaucoup de femmes c’était sûrement pas pour en faire des objets sexuels mais pour en retirer les étincelles de sainteté et néanmoins il a eu tort d’agir ainsi et en a été puni.

Il n’existe aucune religion honorant autant la femme que le judaïsme.

2. Elle n’a qu’à prendre ses dispositions avant de se marier avec son deuxième mari.
Il y a un contrat de mariage qu’on appelle la ketouba, si elle est prévoyante, elle doit y écrire que l’héritage qu’elle aura reviendra à ses enfants de son premier mariage et non à son nouveau mari.

Aujourd’hui, en France et en Israël, si elle a oublié de le faire, il n’y a aucun problème car les rabbins obligent le deuxième mari à ne prendre que 50% de l’héritage, les autres 50% iront de toute façon aux enfants du premier mari, et cela relativement à la loi laïque de ces 2 pays.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 19154
Date de création : 2012-07-06 11:07:47