Comment peut-on dire que quand un juif va à la synagogue, il est protégé par des anges durant sont trajets ?

 

Chalom,

  1. Comment peut-on dire que quand un juif va à la synagogue, il est protégé par des anges durant sont trajets ?
    Et dans le même temps comment ce fait il que parfois des juifs se font agresser parfois tuer sur le chemin de la synagogue alors qu on dit que les anges nous accompagnent ?
  2. Est-il normal et saint de faire payer des places le jour de Kippour et de faire des enchères le jour de kippour ?
    Alors qu’avant en Tunisie ou encore aujourd’hui en Israël il n y a pas tout ça…
    et je trouve ca dégoûtant !

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Il est clair que lorsqu’un juif fait une mitsva, des anges sont présents pour le protéger ; néanmoins, il ne s’agit pas d’une protection totale et absolue.
    • On peut comparer cette idée à l’exemple suivant :
      • Une unité de Tsahal pénètre dans la ville de Ramallah à l’intérieur d’une jeep blindée ; cette dernière les protège des jets de pierres et même des frondes, mais pas des mitraillettes et encore moins des missiles.
    • Autre exemple :
      • Quelqu’un entre dans un hôpital où se trouve des patients dont la maladie est contagieuse en mettant un masque sur son visage.
      • Ce masque lui permet de minimiser les risques de contamination mais pas de les supprimer entièrement.
      • Il est clair qu’une personne de faible constitution telle qu’un bébé ou un vieillard aura beaucoup plus de chances d’être contaminée même en portant ce masque.
    • Il en va de même concernant la protection des anges :
      • Elle n’est que partielle.
        • Dès lors, s’il y a des raisons suffisamment importantes pour que telle personne soit agressée, alors même les anges ne pourront rien y faire.
      • C’est seulement lorsque ces raisons ne seront pas assez solides que les anges pourront la protéger.
  2. Non seulement il est tout à fait normal d’agir ainsi mais cela est en plus complètement saint et légitime.
    • En effet, il n’y a ici aucune action d’achat puisque concrètement, on n’a acheté aucun objet.
      • On ne fait que fixer une priorité afin de déterminer qui pourra monter à la Torah, et en contrepartie, ceux qui montent s’engagent à faire un don à la synagogue.
    • Il n’y a donc rien d’interdit en cela car il ne s’agit ni d’un achat, ni d’une vente, d’autant plus qu’on accomplit ici de grandes mitsvot.
      • D’ailleurs, en Israël, dans toutes les synagogues que j’ai fréquentées (et où se trouvaient des grands de la Torah), cette coutume est pratiquée ; or, il est écrit qu’une coutume d’Israël est comparable à une loi de la Torah.
    • Agav

‘Hanoukka Saméa’h

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 84604
Date de création : 2018-12-05 10:28:34