Comment met-on exactement le talith katan ? Une âme est-elle forcément réincarnée ? Arrive-t-il qu’une personne soit juste morte, sans futur possible ?

 

Shalom Rav !

J’aurai plusieurs questions les voici :

  1. Je ne porte pas de Talit’ Katan, j’aimerai en porter un, mais je ne sais pas comment tout doit ce passer !
    Pouvez vous m’expliquer précisément s’il vous plait ?
    Quand je me lève je doit le mettre directement ?
    Dois-je le mettre avant que j’aille faire ma prière quand j’ai mon Talit’ et mes Tefillins sur moi à la Synagogue ?
    Je peux les cumuler, ou je doit mettre le Talit’ Katan après ?
    A quoi corresponds t-il ?
  2. Chaque personne à t-il obligatoirement été Réincarné ?
    Si oui, quand une personne meurt, et quel arrive au Olam’ Aba’ comment sait-elle qui elle est ?
    Est-elle la personne qu’elle été la génération bien avant, ou la dernière etc. etc. ?
    Et quand elle se fais jugé ?
  3. Se peut-il qu’une personne meurt et quelle soit réellement morte ?
    Qui n’as pas de futur, qui n’existeras plus ?
  4. Sommes nous , nous même notre Néchama’ ou nous sommes autre chose ?

Merci pour répondre a toutes ces questions qui restent énormément confuses…

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Adam,

Je réponds brièvement à tes questions :

  1. Il existe des talit en laine et des talit en coton,
      • pour les sefaradim il est mieux de porter un talith en laine.
    • Dans tous les cas, on fera en sorte que le talith fasse au moins 60 cm de large afin qu’on puisse faire la berakha quand on le met.
    • Le mieux est de le porter toujours, nuit et jour, néanmoins, l’essentiel de la mitsva est de le porter le jour.
    • On le met sous ses habits, il est bien de ne pas le mettre à même le corps mais de mettre un maillot de corps et de mettre le talith katan sur le maillot de corps, et ensuite la chemise, le pull, etc.
    • Dans la mesure où le matin, dans les minutes qui suivent le moment où on s’habille on va à la synagogue et on y met le talith gadol, on ne fera pas la berakha sur le talith katan quand on le met, mais quand on fera la berakha sur le talith gadol on pensera à rendre quitte le talith katan qu’on porte ; de même, si on porte le jour le même talith katan que la nuit, on pensera le rendre quitte par la berakha que l’on fait sur le talith gadol.
      • Par contre, si on l’enlève pendant la journée en pensant ne plus le remettre et qu’on le remet finalement, ou si on en met un autre même après un très court laps de temps, ou encore si on remet le même après un long laps de temps – supérieur à ½ heure -, même si quand on l’avait enlevé on savait qu’on le remettrait, alors on fera la berakha dessus.
    • Quelle berakha on fera ?
      • Il est préférable pour les sefaradim de faire la berakha « léitatef bétsitsit » comme on fait pour le talith gadol, mais si on fait la berakha ainsi on devra faire attention de s’envelopper du talith katan comme on s’enveloppe le matin avec le talith gadol en l’entourant autour de la tête, et après quoi on le fera descendre sur notre corps.
    • On pourra aussi faire une autre berakha :
      • « acher kidéchanou bémitsvotav vétsivanou al mitsvat tsitsit »,
        • et dans ce cas on le met directement sur nous, sans s’envelopper la tête avec. 
    • Donc il n’y a aucun problème à cumuler les mitsvot, on met d’abord le talith katan quand on s’habille, ensuite le talith gadol, et ensuite les tefillins.
      • La coutume des sefaradim est de garder les fils des tsitsit à l’intérieur du pantalon,
      • La coutume des ashkénazim est de les mettre à l’extérieur.
    • Le talith katan correspond aux lumières intérieures, alors que le talith gadol correspond aux lumières extérieures qui enveloppent notre âme.
  2. A l’origine, aucune âme n’était réincarnée, ensuite une partie d’entre elles se sont réincarnées, une partie d’entre elles non.
    Aujourd’hui nous sommes tous des réincarnés.

  3. Bien qu’il soit écrit qu’il y a des juifs qui n’ont pas part au Olam Haba, néanmoins dans les livres saints il est écrit qu’il est impossible qu’en fin de compte une âme juive n’ait pas part au Olam Haba, elle aura des tikounim très durs à faire, mais pour finir elle aura une faible part au Olam Haba.
  4. Comme je l’explique abondamment dans mes cours, entre autres dans les cours « Le but de la vie », nous avons trois entités, néchama, roua’h, néfèch (de haut en bas), mais notre vrai être est le roua’h qui doit choisir entre la pulsion provenant de la néchama qui est une pulsion divine et la pulsion du néfèch qui est une pulsion animale.A ce titre, je te recommande aussi de regarder le cours « Nefech ».

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 7462
Date de création : 2009-11-25 19:11:35