Chalom rav,
Très affectée par la famille aux USA qui a péri brûlée, j ai appris que c’est la ‘Hanoukkia qui avait mis le feu…
Alors comment une mitsva peut être à l’origine d’une telle tragédie ?
Avez vous l avis de Guédolim sur ce malheur ?
Merci rav
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
La Guémara dans traité Pessa’him dit que lorsqu’une personne part faire une mitsva, elle bénéficie d’une protection spéciale et rien de mal ne peut lui arriver.
Elle précise bien cependant :
- C’est seulement si le danger n’est pas présent ou fréquent.
- Si le danger est présent ou fréquent, la mitsva ne peut pas avoir une protection aussi grande.
Si une personne se met en danger, bien qu’elle fasse une mitsva par cela, le danger risque de s’opérer.
Si la ‘hanouccia était éloignée de choses qui peuvent prendre feu, qu’elle était stable et qu’aucune fiole ne risquait d’éclater ou de fondre, la mitsva de ‘hanoukka les aurait protégés et rien ne leur serait arrivé ; sachant que tout risque présent et fréquent a été éloigné, le danger aurait été éloigné.
Mais si quelqu’un allume la ‘hanouccia près des rideaux alors que les bougies peuvent mettre feu aux rideaux ou que la ‘hanouccia est faite d’un matériau qui peut fondre facilement (j’ignore les conditions objectives qui ont causé l’incendie), autrement dit, s’il y a un risque potentiel élevé, la protection de la mitsva n’existe plus.
Cela est écrit clairement, et c’est logique :
On ne peut pas se mettre en péril en comptant sur la protection de la mitsva.
C’est comme si quelqu’un est en route pour faire une mitsva, pour donner de l’argent à la tsédaka, pour aider les pauvres ou autre et sur son chemin, il passe par Ramallah.
Il se met en danger et qu’il fasse une mitsva ou non, il est clair qu’un beau jour, il risque de ne pas en ressortir vivant.
Il ne pourra pas dire « je fais une mitsva et tous ceux qui font une mitsva sont protégés ».
Tout dépend si un danger est présent ou non.
- Si le danger n’est que très éloigné et très éventuel, la mitsva protège.
- Mais si le danger est réel et a un pourcentage élevé de risque, il est clair que la mitsva ne protège pas, ou en tous cas, pas suffisamment.
Que D.ieu dise halte à nos malheurs et amène le Machia’h très bientôt, amen.
Chabbat Chalom
Au revoir,
Rav Ron Chaya
- C’est marqué dans la Torah que quelqu’un qui est entrain d’accomplir une mitsva, alors la mitsva le protège…
- Si la tsedaka sauve de la mort, pourquoi les ‘hayalim n’en donnent-ils pas pour éviter de se faire tuer ?
- Comment se fait-il que les mézouzot n’ont pas protégé la famille Fogel d’Itamar ?
- HistoireS (avec un NESS) authentique(S) sur la tsedaka
Référence Leava : 79477
Date de création : 2017-12-22 08:15:28