Bonjour Rav,
Pouvez-vous me dire quel est le sens de la citation des enfants de Rav Papa, lorsque l’on fait siyoum massekhèt ?
Qui a institué cette récitation de leurs noms, et pourquoi ?
Si vous avez en plus des références concernant cela, je suis intéressé
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Stéphane,
Il y a un commentaire attribué au Réma, Rabbi Moché Isserles, l’auteur des annotations du Choul’han Aroukh pour les achkenazim qui se trouve imprimé dans les éditions de la Guémara ‘Oz Véhadar, sous le texte qu’on lit lors d’un siyoum massekhèt, et ce commentaire écrit que Rav Papa symbolise Moché Rabbénou à propos duquel il est écrit péh el péh adaber bo, « Bouche à bouche Je lui parle ».
Or les initiales de péh el péh sont dans le désordre Papa.
On rappelle les 10 fils de Rav papa car la grandeur de Moché Rabbénou est d’avoir transmis les 10 commandements auxquels correspondent les 10 fils de Rav Papa :
- Le premier commandement :
- Anokhi, Je suis l’Éternel est symbolisé dans le mot Papa lui-même qui en Noterikon, en contraction, est pata’h péh aleph, on a commencé avec péh aleph.
- Or péh aleph a la valeur numérique 81 correspondant à la valeur numérique du mot Anokhi, le premier mot des 10 commandements.
- Anokhi, Je suis l’Éternel est symbolisé dans le mot Papa lui-même qui en Noterikon, en contraction, est pata’h péh aleph, on a commencé avec péh aleph.
- Par rapport au commandement de ne pas avoir d’autres dieux, on cite ‘Hanina bar Papa :
- Il y a une mitsva de ne pas octroyer gratuitement des bienfaits aux idolâtres, cet interdit s’appelle lo té’honem, d’où le mot ‘Hanina bar Papa (même racine).
- Par rapport à l’interdit de faire des idoles, on cite Rav Na’hman bar Papa :
- Na’hman signifie consolation car celui qui fait des idoles sera en fin de compte déçu quand il s’apercevra qu’elles n’ont aucun pouvoir d’où le mot consolation.
- Par rapport à l’interdit de jurer en vain, on citera Rami bar Papa
- car cet interdit est exprimé dans la Torah par les mots « lo tissa », tissa signifie aussi ne pas élever, que l’homme ne croit pas qu’en jurant par le nom de D.ieu en vain ou en mensonge, il élève ainsi le nom de D.ieu ;
- Rami signifie aussi élever.
- car cet interdit est exprimé dans la Torah par les mots « lo tissa », tissa signifie aussi ne pas élever, que l’homme ne croit pas qu’en jurant par le nom de D.ieu en vain ou en mensonge, il élève ainsi le nom de D.ieu ;
- Par rapport à la mitsva du Chabbat, on citera Ada bar Papa :
- Ada a la valeur numérique 6 par rapport aux 6 jours de la création auxquels se rajoute le Chabbat.
- Par rapport à l’obligation d’honorer son père et sa mère, on citera Aba Mari bar Papa
- qui signifie mon maître, mon père.
- Par rapport à l’interdiction d’assassinat, on citera Rav A’haï bar Papa
- qui signifie frère pour rappeler la fraternité et que le premier assassinat de l’histoire était entre deux frères.
- Par rapport à l’interdiction de faire un faux témoignage, on citera Sor’hav bar Papa,
- son nom ressemble à celui de Séra’h bat Acher qui a témoigné à Ya’akov que son fils Yossef était encore vivant.
- Par rapport à l’interdiction d’envier la maison ou la femme de son prochain, on citera Daro bar Papa :
- Daro provient du mot dira qui signifie maison et la femme est aussi appelée notre maison comme le dit Rabbi Yossé dans la Guémara traité Chabbat p.119.
Le Rav continue et fait aussi un rapport entre les noms des 10 fils de Rav papa et les 10 maamarot, paroles, par lesquelles le monde a été créé car il y a un rapport entre ces paroles et les 10 commandements mais il me sera trop long de l’expliquer, je te convie donc à lire cela dans la référence que je t’ai citée.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
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