A quels moments de la téfila peut-on s’interrompre pour répondre au kadich ?

Chalom Rav,

Je voulais vous poser deux questions :

  1. Pouvez vous détailler par une liste tous les endroits de le Téfila ou on peut s’interrompre pour répondre à un Kaddich s il vous plait ?
    ( Tahanounim, Quedoucha…)
  2. Comment comprendre le fait que Binyamin ben Yaacov, Amram ben Quehat, Yichai ben Oved, Kilav ben David sont morts en n’ayant jamais fauté, étant décédés du « venin de serpent ».

    Il y a plusieurs problèmes :

    – Une personne qui ne faute pas ne peut pas mourir, car c est le péché qui tue.

    – Ils sont morts du venin du serpent:
    Cela veut surement vouloir dire qu’ils sont morts car la mort est une notion devenue inhérente a la nature humaine.
    Mais pourquoi certaines personnes comme Sera’h bat Acher ou d autres sont rentres au Gan Eden vivants, et eux non.
    Une personne qui na jamais fauté aurait du partager aurait du partager le sort des personnes d’exception qui sont rentrées vivantes au Gan Eden !

    – Enfin, comment concilier le fait qu ils soient morts sans péché alors alors qu « il n y a pas de juste qui fasse le bien sans jamais pécher »
    ( Kohélet 7, 20)

Merci beaucoup.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. On répondra au kadich et à tous les Amen du kadich dès le début de la prière jusqu’à baroukh ché-amar et dès après la ‘amida jusqu’à la fin de la prière, excepté pendant néfilat apaïm (dès qu’on aura commencé « lé-david élékha Hachem nafchi essa » jusqu’à « vé-hou yifdé ète Israël mi-kol avonotav »).
    • Dans ce passage et ainsi que depuis baroukh ché-amar jusqu’à yichtaba’h et yichtaba’h inclus, on ne répondra que « yéhé chémé rabba » jusqu’à « bé’alma » et les cinq premiers amen du kadich.
      • Il sera bien néanmoins de penser les autres amen du kadich pendant les pessouké dé-zimra, mais sans les dire.
    • Au milieu de la berakha « baroukh ché-amar »,
      • après qu’on ait dit « baroukh ata Hachem élokénou mélekh ha-‘olam »,
      • ainsi que entre barékhou et yotsèr,
    • bien qu’on puisse répondre le deuxième amen du kadich, celui qu’on répond à « vi-karev méchi’hé »,
      il est préférable néanmoins de ne pas le répondre.
    • Entre yichtaba’h et yotser, on répondra au kadich et à tous les amenim,
      • mais dès qu’on aura dit barékhou,
        on ne répondra qu’aux cinq premiers amenim et à « yéhé chémé rabba » jusqu’à « bé’alma »,
    • et cela jusqu’à la berakha « baroukh ata Hachem gaal Israël » non incluse.
      • Il y aura ici de nouveau une nuance à propos du deuxième amen du kadich, celui qu’on répond à « vi-karev méchi’hé » :
        • on le répondra sans problème entre les birkot de kriat chéma et les chapitres de kriat chéma,
        • mais au milieu de ces berakhot ou de ces chapitres, mieux vaut ne pas le répondre.
    • Pendant la ‘amida, on ne répond rien, mais s’il y a un kadich et que le chalia’h tsibour est audible et qu’il pense nous rendre quitte, on s’arrêtera de dire notre ‘amida, et sans rien prononcer on écoutera la réponse « yéhé chémé rabba » jusqu’à « bé’alma », en pensant en être rendu quitte par le chalia’h tsibour.
      • D’après le Ben Ich ‘Haï,
        il est nécessaire que le chalia’h tsibour pense nous rendre quitte de cela,
      • D’après le rav Moché Feinstein Zatsal dans « Iguérot Moché »,
        cela n’est pas nécessaire.
    • Dès qu’on a dit le premier « yiyou lé-ratson imré fi vé-héguiyone libi léfanékha Hachem tsouri vé-goali » de la ‘Amida,
      • on répondra « yéhé chémé rabba » jusqu’à « bé’alma »
      • et les cinq premiers amen du kadich, mais pas plus.
    • Et cela sera ainsi jusqu’à la fin de la prière, excepté « lé-david élékha Hachem nafchi essa »,
      comme susmentionné.
  2. Quand ‘Hazal écrivent que ces quatre personnes sont mortes à cause du venin du serpent, cela signifie qu’elles sont mortes par le péché du premier homme, donc c’est bien le péché qui tue.
    • Bien qu’il soit écrit dans Kohélèt qu’il n’y a pas de juste qui fasse le bien sans jamais pécher, cela est vrai pour l’humanité entière, excepté ces quatre personnes 
      (le Talmud explique que lorsque la Torah dit « tout » ou « tous », il peut y avoir des exceptions).
    • J’ai entendu du rav Moché Shapira que les personnes qui sont entrées vivantes au gan eden,
      • tel que Eliahou ha-navi,
      • Sérakh bat Acher,
      • Eliézer le serviteur d’Avraham,
      • Bitia bat Paro,
      • ‘Hiram le roi de Tsor,
      • Yabets
      • etc.
    • ont du subir des tikounim tellement durs qu’il leur aurait été préférable de mourir normalement.
      • (il a dit cela à propos d’Eliahou ha-navi, mais je pense que c’est le cas pour tous les autres aussi)

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 21932
Date de création : 2013-01-04 08:01:46