A partir de quoi se base-t-on pour savoir qu’une personne n’est pas chomeret chabbath ?

 

Rav, mes respects et merci pour votre enseignement

Ma question est :

A partir de quel moment on considère qu’une personne est chomer shabbat ou plutôt a quel moment il n’est pas chomer Chabbat.

  1. Si je touche ou déplace un objet ou autre qui est mouktsé, suis-je ou pas chomer Chabbat ?
  2. Si une personne ne travail pas, ne prend pas la voiture, ne fait aucun achat, etc….. pour Chabbat mais malheureusement ce jour-là il fume en étant conscient que c’est un interdit tout en diminuant sa consommation parce que c’est Chabbat…

Une réponse Rav.
Merci Respectueusement.

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Patrick,

Il faut beaucoup nuancer la réponse à ta question.

  • D’abord, il y a une nuance entre le statut de quelqu’un (si on le considère chomer chabbat ou pas) et entre la sanction qu’entraînerait le fait qu’il ait transgressé le chabbat.
    • Ce sont deux choses différentes.
      • Au niveau de la sanction :
      • Il y aura une grande différence entre quelqu’un qui d’habitude est chomer Chabbat, qui a la conscience totale du Chabbat, et qui n’est poussé par aucune pulsion corporelle à transgresser le Chabbat et qui le fait néanmoins de façon insolente en transgressant un interdit grave (Déoraïta)
      • et entre quelqu’un qui se bat contre des pulsions ou quelqu’un qui transgresse un interdit déRabannan tel que bouger un mouktsé ou parler de choses qu’on n’a pas le droit de dire Chabbat.
    • Au niveau du statut de mé’halel Chabbat :
      • Dans tous les cas, si un interdit est fait de façon involontaire, la personne ne perd pas son statut de chomer Chabbat.
      • Si elle le fait de façon volontaire, quelque soit l’interdit, déRabannan ou Déoraïta, mouktsé ou fumer par exemple, il est considéré comme mé’halel Chabbat, mais comme je l’ai dit, au niveau de la culpabilité, cela dépendra de différents paramètres de conscience, de nécessité, de pulsions corporelles, de source d’âme… que seul D. connaît et dont Il sera donc le seul juge.

Dans cette mesure, quelqu’un qui essaye lentement de devenir totalement chomer Chabbat et qui temps en temps craque et fume jouira de circonstances atténuantes car il fait des efforts pour se rapprocher.
Néanmoins, il est vrai qu’il transgresse un interdit extrêmement grave et qu’il a toujours hélas son statut de mé’halel chabbat.

Que D. nous aide à tous faire le chabbat comme Il le désire.

Attention, je ne t’ai répondu ici qu’en ce qui concerne le statut de mé’halel Chabbat.
Par contre, il y a un statut beaucoup plus grave qui est celui de mé’halel Chabbat béfarhessia dont j’explique la définition d’après les différents décisionnaires dans cette réponse.

Au revoir,
Rav Ron Chaya.

 

Référence : 7001
Date question sur Leava : 2009-10-05 13:10:29