Si je suis dans la rue Chabbat et que dans ma poche se trouve quelque chose de grande valeur et je n’ai aucune cachette à disposition, que dois-je faire ?

Bonjour Rav,

Si je suis dans la rue Chabbat et que dans ma poche se trouve quelque chose de grande valeur et je n’ai aucune cachette à disposition, que dois-je faire ?

J’avais entendue que je pouvais faire 3 pas et m’arrêter puis 3 pas et m’arrêter etc… jusqu’à l’endroit le plus proche ou je peux cacher mon objet de grande valeur ; est-ce vrai ?

Merci

Chabbat Chalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Ce n’est pas la meilleure solution, d’autant plus que lorsque tu arriveras à la cachette, il y a de grandes chances pour que tu commettes l’interdit de la Torah de faire passer un objet du domaine public au domaine privé.

La meilleure solution est la suivante :

  • Au moment où tu réalises que tu portes quelque chose de grande valeur, continue de marcher sans t’arrêter jusqu’à ce que tu rentres chez toi ou que tu atteignes un domaine privé,
    et lorsque tu y pénètre, porte cette chose de manière inhabituelle, par exemple sur le dos de la main, ou sur la tête, ou autre.
  • Si tu t’es arrêté en route, si tu l’as fait malgré toi,
    par exemple à cause d’un feu rouge ou pour arranger ton manteau, ce n’est pas considéré comme un arrêt ;

    en revanche, si tu t’es volontairement arrêté, c’est moins bien, mais cela reste quand même la meilleure solution car bien que tu feras une akira au moment de repartir, tu ne feras aucune ana’ha en rentrant à la maison vu que tu porteras cette chose de façon inhabituelle.

Ma solution est meilleure que la tienne car dans ce que tu proposes, tu fais à chaque fois une akira et une ana’ha ; or, si cette akira et cette ana’ha dépassent deux mètres, tu as commis un interdit de la Torah.

C’est pourquoi tu m’as écrit que tu fais attention de faire moins de deux mètres (ce ne sont pas les trois pas dont tu m’as parlé, mais la vraie mesure est de 196 centimètres, c’est-à-dire qu’il faut s’arrêter avant de franchir cette distance), tu commets un interdit, mais moins grave.

On appelle cela « ‘hatsi chiour », un interdit en demi-mesure.

Cependant, ma solution est préférable vu que tu n’y fais ni une akira ni une ana’ha.

Chabbat Chalom et ‘Hanoukka Saméa’h

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 84548
Date de création : 2018-11-30 08:59:35