Bonjour Rav,
Suite à différentes vidéos visionnés concernant votre intérêt sur la venue du Machia’h ainsi que l’interview que vous avez donné qui est paru sur Torah Box, je voulais savoir comment vous positionnez vous par rapport au Rambam hilkhot Mélakhim 12,2 qui dit de ne pas passer du temps à étudier les aggadot et les midrachim et autres (concernant la venu du Machia’h) et de ne pas lui donner une place essentiel car cela n’emmène ni à de la crainte ni de l’amour du ciel.
Et il ne faut pas calculer le temps d’arriver du Machia’h mais d’attendre et d’être confiant de sa venue.
Merci kol touv
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Effectivement, il ne faut pas donner de place essentielle à cela mais cela ne signifie pas non plus qu’il ne faille pas en donner du tout ; il faut simplement lui donner une place accessoire.
Après tout, la Tsipia lichoua, l’attente de la Guéoula est un des 13 articles de foi de Maïmonide.
- Le ‘Hafèts ‘Haïm a écrit un livre entier sur le sujet,
- Maïmonide a rédigé de nombreuses pages sur le sujet dans Iguérét Teman.
Il y donne une date à laquelle Machia’h doit arriver (date passée depuis longtemps). - Rachi dans Daniel, ch. 7, vs 25 ainsi que dans ch. 8, vs 14 calcule la date à laquelle Machia’h doit arriver ;
- Ainsi l’a fait Rav Saadia Hagaon,
- les deux cités par le Rambam et Rachi,
- ainsi l’a fait le Ramban,
- le Malbim,
- le Gra,
- Abrabanel ;
à la différence que lorsqu’ils annoncent une date, ils le font de façon certaine, tandis que pour ma part je précise toujours que je peux me tromper et que je me trompe d’habitude à chaque fois.
Quoi qu’il en soit, il y a une grande mitsva de réveiller le peuple d’Israël à la Tsipia lichoua, l’attente du Messie.
Comme me l’a dit le Rav Ben Tsion Abba Chaoul Zatsal à l’époque, lorsqu’un invité doit arriver à la maison, il faut l’attendre.
Bien sûr, tout cela avec proportion.
- Si vous évaluez le nombre de cours que je fais sur Machia’h par rapport à la totalité de mes cours, cela n’atteindra pas 10%.
- De plus, on n’a que peu de textes qui en parlent pour en faire de grandes dissertations.
Donc on répète sans cesse la même chose en espérant que le peuple d’Israël se réveillera et que Machia’h arrive très bientôt béRa’hamim. - Il est clair aussi que dans le séder de notre Yéchiva ou dans mon programme quotidien, on n’accorde en moyenne moins de quelques minutes quotidiennes au Machia’h.
En revanche, nous devons exprimer à Hachem l’intensité de notre attente quotidienne du Machia’h, chose tout-à-fait différente de l’étude des textes et des midrachim qui en parlent.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 80750
Date de création : 2018-03-01 00:14:17