Comment fait-on pour annuler une phrase type serment faite à un enfant comme « Je jure que tu n’iras pas à cet endroit ! » ?

 

Chalom,

Est-ce que cette procédure* (voir fin de réponse) s’applique au cas du serment que l’on fait lorsque l’on veut punir un enfant ?

Je jure que tu n’iras pas à cet endroit ?

Comment fait-on pour annuler ce serment ?

Merci.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Cette procédure s’applique aussi dans le cadre d’un serment que l’on fait lorsqu’on veut punir un enfant.

Même lorsque l’on dit à un enfant :

« Je jure que tu n’iras pas à tel endroit »
ou
« Je jure que tu seras privé de dessert »,

on a fait un serment grave par rapport à Hachem et il faut rapidement l’annuler.

Il se peut aussi que les rabbins qui procèderont à l’annulation nous fassent payer une amende à la tsédaka afin que l’on arrête de jurer.
Cela est valable également en français, en hébreu ou dans toute autre langue.
Il faut absolument retirer le mot « jurer » de notre lexique.

Vous devez donc aller voir trois personnes dont une qui connaît la procédure à faire pour autoriser un serment.
Cette personne vous demandera si vous regrettez de l’avoir émis, vous répondrez par l’affirmative ; elle vous demandera :

« si vous aviez su que vous vous trouverez dans une telle situation, ne l’auriez-vous pas fait ? »,

vous répondrez :

« effectivement ».

Puis, les trois diront :

« moutar lakh, moutar lakh, moutar lakh »

et peut-être vous donneront-ils une amende à payer à la tsédaka.

Suite à cela, le serment sera annulé.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

*Attention, veille de Roch Hachana et veille de Yom Kippour, Hatarat Nédarim : formule raccourcie pour ceux qui ne peuvent pas la réciter en hébreu.

Chalom,

Celui qui n’a pas pu faire la Hatarat Nédarim la veille de Roch Hachana ou de Yom Kippour, ou qui ne lit pas l’hébreu suffisamment vite ou ne le comprend pas, pourra réciter la formule suivante raccourcie devant trois personnes
(composée par le Rav Aharon Yéhouda Leïb Steinmann Chalita et citée dans le livre Chaaré Hayamim Hanoraïm, Tachzner, page 73) :

« Je regrette tous les Nédarim (vœux) et serments ainsi que toute bonne coutume que j’ai adoptée et à propos de laquelle je n’ai pas dit Bli Néder ; si j’avais su que je les regretterais ainsi, je n’aurais pas formulé ces Nédarim et ces serments, et j’aurais dit Bli Néder avant d’adopter ces coutumes.
Je vous demande de m’autoriser tout cela ».

 Après cela, les trois personnes diront trois fois « Moutar Lakh ».

Une fois cela réalisé, il sera bien de faire une annonce stipulant que nous posons la condition selon laquelle tous les Nédarim et tous les serments que nous formulerons cette année, ainsi que toutes les coutumes que nous adopterons seront Bli Néder (cette annonce n’est valable que pour annuler un Néder Dérabannan que nous formulerions durant l’année, c’est-à-dire si on adopte une coutume trois fois de suite, ou même une seule fois si on pense continuer à agir ainsi pour toujours, ou si on dit qu’on accomplira une Mitsva(par exemple on dit qu’on va étudier une page de Guémara ou rendre visite à ses parents etc.)).

Par contre, cette annonce ne peut pas annuler un serment, c’est-à-dire si on a dit : « Je jure de … » ou si on a fait un Néder en prononçant le mot « Néder ».

Dans ces deux derniers cas, il faudra procéder à une vraie Hatarat Nédarim devant trois personnes où une d’entre elles posera quelques questions afin d’autoriser ce Néder).

Référence Leava : 76405
Date de création : 2017-06-11 12:43:04