Chalom Rav Chaya,
J’ai une question que ma femme se pose depuis quelques temps sans trouver l’explication.
Comment expliquer et comprendre qu’à la fois la Torah démontre l’importance de la vie humaine et donc de tout faire pour sauver des vies et en même temps il nous est interdit pour un juif de donner un de ses organes après sa mort ?
De là, un juif peut-il lui recevoir un organe afin de rester en vie?
Je ne sais pas si vous avez déjà fait un cours sur le sujet du don d’organe mais si vous trouvez cela pertinent ou intéressant peut-être qu’un cours pourra approfondir ce sujet. Merci pour tout ce que vous faites
Chabat Chalom.
PS : A partir de 2017 le don d’organe devient systématique sauf si on est enregistrer sur le registre des refus…
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
D’après la halakha, il est strictement interdit de donner un organe, quel qu’il soit, une fois notre corps mort.
En revanche, il est possible de faire un don d’organe de son vivant si l’on n’encourt pas de risque majeur.
J’ai donné des cours à ce sujet ; pour plus de détails, consultez la série de cours Questions de vie ou de mort (1), Questions de vie ou de mort (2) et Questions de vie ou de mort (3).
La réponse à ta question est très simple :
La raison principale pour laquelle on interdit le don d’organe après la mort est liée au fait que les médecins n’attendent généralement pas la mort considérée comme telle d’après la Torah.
Ils prélèvent des organes d’un corps considéré par la Torah comme étant encore vivant, et en cela, il y a meurtre.
On ne prélève donc pas d’organe à ce moment-là tout simplement pour préserver la vie du donneur.
Effectivement, d’après la Torah, on considère déjà un peu assassin une personne qui raccourcit la vie de quelqu’un ne serait-ce que de quelques fractions de secondes.
Sache aussi que les médecins attendent rarement la mort certaine, même selon leurs propres critères.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 74074
Date de création : 2017-01-02 14:46:07
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