Chalom Rav.
Je vous écris concernant un problème très fréquent et très facile de nos jours :
le vol
En effet, on n’en parle pas assez, mais aujourd’hui il est facile de voler même sans s’en rendre compte.
Par exemple, si quelqu’un souhaite diffuser de la Torah, il ne peut pas recopier ce qu’il a lu dans un livre (même d’une œuvre universelle comme la Guemara ou le Choul’han Aroukh), et le diffuser puisque le livre possède un copyright.
On ne peut pas copier des musiques d’un CD que l’on a acheté et les transmettre a des amis. Que dire a quelqu’un qui jette un mégot de cigarette par terre?
Celui qui nettoiera derrière lui le ramassera alors que ce n’est pas son rôle, et en quelque sorte on lui aura volé un peu de son salaire.
Si quelqu’un veut regarder un DVD contenant un cours de Torah, il ne peut pas demander a ce qu’on lui copie le film pour l’obtenir.
Bref, il y a des millions de cas qui font que chacun d’entre nous peut se rendre coupable de vol a tout instant, sans s’en rendre compte, fut-ce un vol minime.
Je sais par exemple qu’il y a une Agada qui raconte qu’un jour, un homme demanda a un chalia’h de rembourser quelqu’un pour lui d’une somme dérisoire (quelques proutot).
Le chalia’h oublia, et cet homme, en montant devant le Tribunal Céleste, fut traité de voleur et condamné a redescendre ici-bas, alors qu’il était complètement oness !
Je m’adresse a vous également parce que de nos jours, où le monde est contrôlé par le yetser ara, il y a un besoin criant de diffuser de la Torah.
Si certaines règles (qui sont souvent des détails) nous empêchent de faire une grande mitsva sous prétexte de faire de la « poussière de vol », est-ce une bonne chose?
Si quelqu’un est habitué a écouter de la musique goy, est-ce mauvais de lui transmettre une liste de chansons cachères pour qu’il s’habitue a ne plus écouter de musique goy?
Ou bien sous prétexte que ce serait indirectement du vol alors mieux vaut s’en abstenir ?
En vérité je ne sais pas si tout ce que je vous ai cité est vraiment considéré comme du vol, ou si c’est juste mieux d’éviter.
Est-ce que les mitsvot qui pourraient découler d’actes comme ceux-là perdraient leur valeur ?
J’ai également une autre question qui n’a rien a voir.
J’ai lu dans le Choul’han Aroukh que l’on pouvait faire une berakha sur du parfum.
Si l’on rentre dans une parfumerie ou bien si tout simplement on met du parfum, est-ce obligé, permis, a éviter, conseillé, ou interdit de faire une berakha sur ce parfum?
Il me semble qu’à chaque fois qu’on retire un plaisir a sentir du parfum, quel qu’il soit, on doit faire une berakha .
Mais récemment j’ai eu un doute là-dessus.
Merci pour vos réponses,
Kol Touv et Chabat Chalom.
Réponse du Rav Ron Chaya :
« Peut-on faire un petit interdit pour empêcher son prochain d’en faire un grand ? »
Référence Leava : 28838
Date de création : 2014-03-20 11:03:56