Chalom Rav Chaya
- Si on arrive à Arvit a la synagogue et qu’ils entament la Amida que doit on faire ?
- idem pour Min’ha ?
Merci rav et kol touv.
Réponse du Rav Ron Chaya :
- A propos d’Arvit,
- Le Choul’han Aroukh écrit, chapitre 236 alinéa 3, que si on arrive à la prière alors que le tsibour a déjà dit le keriyat Chéma et s’apprête à commencer la Amida d’Arvit, on commencera avec eux la Amida puis on récitera ensuite les berakhot du keriyat Chéma et le keriyat Chéma.
- Néanmoins, l’auteur du livre Caf Ha’Haïm, même chapitre aliéna 22, écrit que d’après les Mékoubalim, il est impératif de réciter le keriyat Chéma avec ses berakhot avant de commencer la Amida, et il tranche qu’il est donc préférable de réciter en premier lieu le keriyat Chéma avec ses berakhot puis de faire ‘Arvit béya’hid, c’est-à-dire tout seul sans le tsibour.
- Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, dans Or LéTsion tome 2 page 149, tranche ainsi en ajoutant qu’il est préférable d’agir de la sorte car si on agit comme le préconise le Choul’han Aroukh, on s’habituera à arriver en retard à la prière et de toujours intervertir l’ordre du keriyat Chéma et de la Amida.
- Donc mieux vaut souffrir de faire la Amida tout seul afin de nous obliger par la suite à arriver à l’heure pour faire la prière avec le tsibour dans le bon ordre.
- Si on est arrivé à la synagogue après que le tsibour ait déjà commencé la Amida, on doit attendre que les membres du tsibour finissent leur Amida et qu’il dise le Kaddich Titkabal après la prière (voir section Min’ha pour plus de détails)
- Le Choul’han Aroukh écrit, chapitre 236 alinéa 3, que si on arrive à la prière alors que le tsibour a déjà dit le keriyat Chéma et s’apprête à commencer la Amida d’Arvit, on commencera avec eux la Amida puis on récitera ensuite les berakhot du keriyat Chéma et le keriyat Chéma.
- En ce qui concerne Min’ha,
- si tu es arrivé à la synagogue après que le tsibour ait déjà commencé la Amida, ou même à propos d’Arvit dans le même cas de figure, d’après la halakha, ainsi que cela est mentionné dans le Choul’han Aroukh, chapitre 109 alinéa 1 et les décisionnaires, on doit attendre que le chalia’h tsibour finisse toute la ‘hazara (dans le cas d’Arvit que les membres du tsibour finissent leur Amida) et qu’il dise le Kaddich Titkabal après la prière ;
- on pourra commencer la Amida seulement après cela car mieux vaut faire une prière béya’hid plutôt que de rater ce Kaddich,
- et dans le cas de Min’ha plutôt que de rater ce Kaddich, la kedoucha, le Amen de haEl HaKadoch et de choméa’ téfila.
- si tu es arrivé à la synagogue après que le tsibour ait déjà commencé la Amida, ou même à propos d’Arvit dans le même cas de figure, d’après la halakha, ainsi que cela est mentionné dans le Choul’han Aroukh, chapitre 109 alinéa 1 et les décisionnaires, on doit attendre que le chalia’h tsibour finisse toute la ‘hazara (dans le cas d’Arvit que les membres du tsibour finissent leur Amida) et qu’il dise le Kaddich Titkabal après la prière ;
Tout cela est aussi valable pour la prière de Cha’harit.
Il est vrai que la coutume des gens n’est pas d’agir ainsi bien que la halakha stipule qu’on doit procéder de cette manière.
Pour essayer de légitimer leur comportement, on peut trouver une certaine koula lors de la prière de cha’harit et éventuellement celle d’Arvit dans le cas où une personne est arrivée au début de la prière, mais que le chalia’h tsibour allait tellement vite qu’elle n’a pas pu arriver à la Amida avec tout le monde ; dans ce cas, bien qu’elle commence la Amida après tout le monde, elle peut néanmoins agir ainsi et ne pas attendre que le chalia’h tsibour arrive au Kaddich Titkabal après la prière ; mais cela n’est qu’un « limoud zekhout », c’est-à-dire un essai de légitimation rétroactif pour ceux qui agissent déjà ainsi, et il ne concerne bien sûr que ceux qui sont arrivés au début de la prière avec tout le monde mais qui n’ont pas réussi à arriver à temps à la Amida à cause de la rapidité du chalia’h tsibour.
Mais ceux qui arrivent au début de la prière en retard, et qui pour cette raison n’arrivent pas à la Amida avec tout le monde, doivent impérativement attendre que le chalia’h tsibour ait terminé le Kaddich Titkabal après la prière avant de commencer la Amida.
- Une autre solution (valable uniquement pour cha’harit et Min’ha c’est-à-dire lorsqu’il y a une ‘hazara du chalia’h tsibour, et donc inadaptée pour Arvit) est d’attendre que le chalia’h tsibour entame la ‘hazara et l’énoncer avec lui mot à mot, idem pour la kedoucha.
- S’il est extrêmement dur de le suivre car il va trop vite, on tentera au moins de le suivre mot à mot jusqu’après la kedoucha.
- Et si même cela est très difficile, alors on commencera la Amida avant que le chalia’h tsibour n’entame la ‘hazara de façon à ce qu’on arrive avec le chalia’h tsibour à la kedoucha et qu’on la récite mot à mot avec lui.
- On devra aussi faire attention, lorsque le chalia’h tsibour arrive à modim, à se prosterner avec tout le tsibour, peu importe où on se trouve dans la Amida sauf si on se trouve au début ou à la fin d’une berakha car on n’a pas le droit de se prosterner à ces endroits si ce n’est dans les cas institués par ‘Hazal.
- S’il y a birkat Cohanim (avec un ou plusieurs Cohanim), on s’arrêtera et on répondra amen aux trois phrases de birkat Cohanim mais pas amen à la berakha initiale qu’ils récitent avant de commencer « yévarékhékha ».
Au revoir,
Rav Ron Chaya
- Si j’arrive en tard à Min’ha même quelques secondes et que le Minian est déjà en Amida mais je n’ai pas de moyen de savoir s’ils viennent de commencer ou sont déjà avancés, que dois-je faire ?
- Dois-je commencer la Amida en même temps que le tsibour si je suis en retard ?
- Je viens de trouver un travail exigeant en terme d’horaires. Quelles parties de la téfila puis-je faire en priorité ?
Référence Leava : 28542
Date de création : 2014-02-26 17:02:16