Dois-je commencer la amida en même temps que le tsibour si je suis en retard ?

Chalom Rav,

Si je suis en retard dans ma tephila, et qu’ils ont commencés la amida :

  1. Est ce la halakha mefourechette de devoir commencer la amida en meme temps que le Chaliah Tsibour ?
  2. Si je dois attendre la ‘hazara du chalia’h tsibour, aije le droit entre temps de faire des Téhilim où une quelconque téphila, ou bien non, car sinon, ça empêche de juxtaposer guéoula à la Amida ?

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Steven,

  1. Effectivement c’est une halakha méfouréchèt, c’est-à-dire claire.

    Il y a plusieurs définitions de ce qu’on peut appeler une tefila bé-tsibour, une prière avec le public.

    • Le « top » est de commencer la amida en même temps que tout le monde,
      • ou du moins avant que le chalia’h tsibour ait fini la première berakha (de la tefila à voix basse),
    • moins bien que cela, avant que le chalia’h tsibour ait fini la troisième berakha (de la tefila à voix basse).

    Si on n’a pas réussi à commencer la Amida dans cette période-là

    • et qu’on pourra la dire mot à mot avec la ‘hazara du Chalia’h Tsibour en ayant la pensée de ce que l’on dit,
      • c’est-à-dire que le Chalia’h Tsibour ne sera pas trop rapide,
    • alors on préfèrera attendre que le chalia’h tsibour commence la ‘hazara et on commencera avec lui en disant toute la amida mot à mot avec lui
      • (c’est une halakha méfouréchèt que tu pourras trouver dans le livre Piské téchouvot tome 1 page 700, où il ramène les dizaines de décisionnaires qui disent ainsi). 
    • Si, par contre, on juge qu’on ne pourra pas prier avec une bonne intention avec le chalia’h tsibour mot à mot,
      • on préférera commencer la amida tant que le tsibour est encore dans la amida à voix basse.

    En cas de force majeure, si on n’a vraiment pas d’autre minyan avec lequel on peut prier, tant que le tsibour n’a pas encore fini « ouva lé-tsione »

    • on peut considérer à certains égards que si on a commencé notre amida à ce moment,
      • on est encore dans une certaine tefila bé-tsibour.
  2. Si on est arrivé proche de la fin de la dernière berakha des birkot kriat chéma (gaal Israël) et qu’on ne préfère pas commencer la Amida immédiatement afin de la dire avec le chalia’h tsibour lors de la ‘hazara,

    on ne pourra pas s’arrêter après les mots « baroukh ata Hachem gaal israël »

    • car on doit juxtaposer la guéoula à la amida, on s’arrêtera donc un peu avant ces mots.

    Certains possekim disent qu’il est bien de s’arrêter à « téhilot la-kel éliyone ».

    On devra rester silencieux, on ne pourra rien prononcer ;
    on aura par contre le droit de penser à des paroles de Torah.

    • Si le temps que l’on attend est supérieur à celui qu’il faut pour dire toutes les birkot kriat chéma, ainsi que le kriat chéma,
      • a priori on préférera s’arrêter des petits moments, entrecoupés de morceaux de tefila de la dernière berakha de kriat chéma afin qu’il n’y ait pas en tout un silence équivalent à ce temps,
      • mais ce n’est que lékhat’hila,
        a posteriori, qu’on pourra attendre tout ce temps en restant silencieux au même endroit de cette berakha.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 13231
Date de création : 2011-05-16 16:05:07