J’ai une question sur la résurrection des morts.

 

Bonjour Rav,
Je voulais tout d’abord vous dire que j’étais dans votre Yéchiva en décembre et il m’est toujours dur de devoir revenir dans cette société remplie de débauche et de touma après avoir pénétrer dans la Yéchiva mais grâce a D. et a votre travail à travers ce site, j’essaie et je me bats de toute mes force pour m’améliorer dans ma avodat Hachem.

  1. J’ai une question par rapport à la résurrection des mort que nos sages (de mémoire bénie et que leur s’hrout nous protège) maîtrisaient.
    En effet, je me suis longuement poser la question malgré toute la grandeur des personnes qu’étaient les sages de la Torah, comment ce pouvoir a-t-il pu être donné à l’homme ?Je m’explique :
    Hachem de par Sa grandeur et Sa connaissance absolue et infinie agit sur Terre et Se manifeste selon des critères qui ne dépendent que de Sa volonté ; c’est donc du bien divin qu’aucun homme ne peut percevoir clairement (de par notre étroitesse d’esprit et notre intellect limité).

    Or comment expliquer que D. puisse donner à l’homme, même si ce n’est pas n’importe lequel, le pouvoir de revenir sur cette décision (par la résurrection des mort) prise pour le bien absolu décider selon la volonté divine qu’est la mort ?

  2. Une question de halakha maintenant :Selon un certain minhague (tunisien je pense), on ne lit pas le mizmor des ta’hanounim (ce qui vient après « Vayaavor ») lorsque l’on fait Min’ha après le plag.
    Selon ce minhague, à partir de cette période de la journée l’attribut de Din s’exerce sur Terre et il serait alors anormal (voire « déplacé ») de demander la Ra’hamim à ce moment là…
  3. Une question de moussar :
    Dans différents cours de moussar ainsi que dans certain recueil j’ai pu déterminer 2 pensées qui semblent s’opposer mais dont le sens semble m’échappe :
  • Dans un premier temps on nous dit que l’homme doit améliorer ses bonne midot et combattre ses mauvaises midot jusqu’à les effacer.
  • Dans un second temps on nous dit que la « mauvaise » nature d’un homme ne peut être effacer qu’il doit diriger, orienter ses mauvaise midot vers le bien pour pouvoir sanctifier Hachem même avec le yetser hara
  • Rav Dessler écrit dans Mikhtav méEliahou qu’il faut « affamer son yetser hara »

Comment interpréter ce conseil ?
Selon le premiers axe de pensées ou le deuxième ?

Merci beaucoup Rav de prendre le temps de considérer les questions du ‘Am Israël qui, en ces temps de Guéoula, a cruellement besoin de connaissance et de réponse
Béatsla’ha

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Steven,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Hachem, dans Sa grande bonté, a voulu que l’homme soit associé à Lui dans l’ordre des créations, c’est pour cela qui lui a donné un pouvoir divin.
    Bien sûr, cela ne concerne que les grands Tsadikim, et c’est en fonction de leur niveau qu’ils auront plus ou moins de ce pouvoir.Il est bien écrit dans Iyov chap 22 verset 28 :

    « tu diras un décret et il se réalisera pour toi »

    et la Guémara dans traité Ta’anit p23a en déduit que le tasdik gozèr Hachem méqayèm, que le Juste décrète et D.ieu réalise.
    Nous voyons donc qu’Hachem veut donner de Son pouvoir aux Tsadikim.

    Il est clair que si quelqu’un utilisera ces forces contrairement à la volonté divine, il n’aura aucun pouvoir car Hachem donne le pouvoir mais peut aussi le bloquer car Il est le maître absolu de tous les pouvoirs.
    Pour plus de détails, consulte ce lien.

    Agav

  2. Certains ‘Hassidim ont aussi ce minhag.
    Néanmoins, les grands décisionnaires actuels séfarades sont tous d’accord qu’on lit les ta’hanounim jusqu’à la tombée de la nuit.
  3. Je pense que les deux avis que tu as cités disent la même chose.Le mot midot signifie mesures.
    Hachem nous a donné des pulsions, si elles sont utilisées dans la juste mesure de la volonté divine sont considérées comme bonnes sinon elles sont considérées comme mauvaises.
  • Par exemple,
    la cruauté si elle est utilisée pour faire le mal est mauvaise ;
    mais des fois il est nécessaire d’utiliser cette mida pour stopper notre miséricorde naturelle lorsqu’on doit par exemple éduquer notre enfant et ne pas céder à ses caprices ce que notre mida de miséricorde aurait volontiers voulu faire.
  • Autre exemple,
    l’avarice si elle est au-delà de la volonté juste de D.ieu est mauvaise mais elle est néanmoins nécessaire pour qu’on ne dilapide pas tout notre argent et qu’on cause nous-mêmes notre pauvreté.

Donc dans chaque mida, c’est-à-dire dans chaque mesure, nous devrons trouver la bonne mesure.
Si elle n’est pas conforme à la volonté divine, elle devient une mauvaise mida.
Donc nous devons effacer la mauvaise mida, c’est-à-dire la mauvaise mesure, mais de toute façon la bonne mida, la bonne mesure, reste là.

Dans cette mesure, nous comprenons aussi ce que dit le mikhtav mèéliahou qu’il faut affamer son yetser hara, c’est-à-dire affamer son envie d’outrepasser la bonne mesure.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 22815
Date de création : 2013-02-21 00:02:33