Chalom Rav,
- Est-ce que le fait que lorsqu on fait un nèder et qu’on n’en tient pas compte, cela participe au fait de perdre son épouse, ou n’est-ce que pour les nédarim de tsedaka ?
En effet, j’ai rater un néder mais pas de tsedaka… - Aussi, lorsque on fait un neder en disant « je vais faire ceci tous les jours » et que par oubli on raté un jour , mais on s’efforce de le faire les autres jours , est ce que l on a pas tenu le neder ou alors c est plutôt si on ne fait jamais ce qu’on a dis dans le neder ?
- Enfin comment fais ton hatarat nédarim ?
Merci beaucoup Rav
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Isaac,
Voici les réponses à tes questions :
- Il est effectivement écrit dans traité Chabbat page 32B qu’à cause du péché des vœux (non respectés), la femme d’une personne et ses enfants meurent, D. nous en préserve.
Cela concerne toutes les sortes de vœux et pas seulement les vœux de tsédaka. - Si on a fait un nédèr, que ce soit en disant « Je fais le nédèr de » ou « Dorénavant je vais faire ceci tous les jours » à propos d’une mitsva non obligatoire et qu’on l’a oublié ou raté un jour, cela est considéré comme si on n’avait pas respecté son vœu, à moins qu’un cas de force majeure nous ait empêché de le réaliser de façon exceptionnelle.
- Le mieux est de faire hatarat nédarim avec « péta’h et ‘harata » (j’explique plus bas de quoi il s’agit), ainsi on annule le vœu et rétroactivement on n’a pas transgressé le vœu en le ratant.
- Néanmoins, si on a fait un vœu dérabannan, c’est-à-dire qu’on a pratiqué 3 fois de suite une mitsva ou une bonne coutume sans avoir dit que c’était bli nédèr, on pourra compter sur la hatarat nédarim qu’on fait la veille de Roch Hachana et la veille de Yom Kippour ainsi que sur le Kol Nidré qui annulent les vœux que l’on formulera toute l’année et ne pas faire de hatarat nédarim ;
- à moins qu’on décide d’arrêter complètement cette coutume, auquel cas on devra faire une hatarat nédarim avec « péta’h et ‘harata ».
- Une hatarat nédarim avec « péta’h et ‘harata » se fait devant 3 personnes juives dont une qui sait comment elle se déroule.
- Péta’h signifie trouver une situation dans laquelle la personne qui a fait le vœu reconnaît que si elle avait su en faisant le vœu qu’elle se serait trouvée dans une telle situation, elle n’aurait pas formulé ce vœu.
- Ainsi, rétroactivement, on peut dire que le vœu n’a pas été fait dans une parfaite conscience de toutes les conséquences que ce vœu impliquait, et donc il n’est pas valable.
- Ensuite on fera une ‘harata, on demandera à la personne si elle regrette de ne pas avoir dit bli nédèr (ou d’avoir fait ce vœu) étant donné qu’elle se trouve dans une situation où elle aurait préféré que ce nédèr n’ait pas été formulé, et si elle répond qu’elle le regrette, alors les 3 personnes du tribunal rabbinique diront « Moutar lakh » 3 fois de suite.
- Péta’h signifie trouver une situation dans laquelle la personne qui a fait le vœu reconnaît que si elle avait su en faisant le vœu qu’elle se serait trouvée dans une telle situation, elle n’aurait pas formulé ce vœu.
- Néanmoins, si on a fait un vœu dérabannan, c’est-à-dire qu’on a pratiqué 3 fois de suite une mitsva ou une bonne coutume sans avoir dit que c’était bli nédèr, on pourra compter sur la hatarat nédarim qu’on fait la veille de Roch Hachana et la veille de Yom Kippour ainsi que sur le Kol Nidré qui annulent les vœux que l’on formulera toute l’année et ne pas faire de hatarat nédarim ;
Attention, tout cela n’est qu’un résumé, il faut qu’il y ait au moins une personne qui sache le faire parmi les 3 qui siègent dans le tribunal qui connaisse bien ces lois.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 18573
Date de création : 2012-06-06 13:06:50