Bonjour Rav,
J’ai entendu qu’il existe des quartiers religieux en Erets où les gens mettent une étiquette sur les personnes qui portent telle perruque ou telle longueur de jupe (je parle de jupes en dessous du genou).
En effet, ils les considèrent comme une sorte de « basse classe » religieuse.
- Premièrement cela ne me semble pas être constructif du tout et au contraire même destructif
(car ces personnes que l’on regarde de travers risquent de régresser en Torah à cause de cela). - Mais surtout cela ressemble à de la sinat ‘hinam et du lachone hara.
Pourriez vous m’expliquer comment peut on permettre cela ?
Et pourquoi personne dans le Olam haTorah ne dénonce de tels comportements ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Nathalie,
Nous pouvons faire la différence entre une femme habillée avec une pudeur très grande et autre qui, bien qu’elle suive les règles de la Torah (jupe au dessous du genou, perruque…), porte des habits pas très pudiques (dans la mesure où elle attire le regard des hommes (jupe moulante, longue perruque…).
On pourrait ainsi définir trois catégories :
- Les femmes extrêmement pudiques, appelés même dans le monde religieux « ya’hné », qu’on pourrait traduire par fermé.
- Les « patoua’h », ouvertes, pudiques mais moins que les premières.
- Les femmes ayant des tenues non pudiques, bien que soit disant réglementaires.
En ce qui concerne les deux premières catégories, je ne pense pas qu’il y ait ici un lachon hara.
C’est tout simplement une façon de définir une personne.
Tant qu’elle est pudique, elle peut l’être plus ou moins, quand je parle de fermées et ouvertes, il s’agit de qualificatifs qui n’ont pas forcement d’incidence négative.
Par contre, si une femme n’est pas bien habillée (pas pudique bien que réglementaire), alors au contraire d’après la Torah il y a une mitsva de dénoncer ce qui est contraire à l’esprit de la Torah.
On appelle ça lachon hara létoéleth, dans la mesure où il est fait avec utilité.
Bien sûr, cela devrait être fait dans ce cadre, c’est-à-dire avec utilité, par exemple afin d’expliquer aux jeunes filles que cette façon de s’habiller n’est pas appropriée pour une bat Israël.
Il est vrai qu’une femme qui se rapproche de la Torah, si on la regarde de travers à cause de cela, peut en être affectée et reculer.
Néanmoins, elle doit essayer de comprendre le monde religieux qui veut se protéger et ne veut pas voir l’intrusion de femmes non pudiques soit disant réglementaires.
La pudeur du peuple d’Israël est la chose la plus sainte que nous ayons, surtout dans cette génération où l’impudeur est très répandue.
Toutefois, il est vrai que si quelqu’un parle mal d’un autre sans utilité (toélèt), dans ce cas c’est du lachon hara et c’est grave.
J’espère que j’ai été clair.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 1233
Date de création : 2007-03-01 12:03:24