Faire un don en vue de guérir… c’est méprisable ?

 

Chalom Rav,

Je souffre depuis maintenue 5 ans d’une hernie discale dont la douleur s’amplifie au fur et à mesure des années .
Tout me fait souffrir (rester assise trop longtemps en cours, faire du sport, rester trop longtemps debout etc.) .
Je suis une jeune fille bientôt en âge de me marier (B »H) et je ne m’imagine très mal dans cette état avec des taches ménagères, des grossesses et des enfants a m’occuper …
Sachant qu’un rien me provoque des douleurs pas possible .

Mon hernie n’est pas opérable car apparemment trop dangereux pour mon âge.
J’ai récemment appris la connaissance de Vaad Harabanim (je ne suis pas sur du nom mais je pense que vous voyez de quel organisme je parle) et des nombreux miracles que les gens ont vu.
J’ai pensé que je pouvais aussi faire cela en faisant cet espèce de « pacte » avec Hachem mais je n’y arrive pas .

Je ne sais pas comment demander à Hachem quelque chose en contre partie d’une autre chose, car je ne comprend pas comment on peut arriver à « marchander » avec Hakadoch Baroukh Hou ce cette manière (surtout pour une raison qui n’est pas vitale) !
Prier c’est une chose mais qui sommes nous pour faire cela ?

Je voudrais donc connaitre votre point de vue à ce sujet.

Pensez-vous qu’il serait bon que je fasse cela?
Comment m’adresser à Hachem et demander cela sans paraitre indigne ?

Je vous remercie d’avance pour votre réponse

Chavoua tov

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Esther,

Il est écrit dans Pirké Avot chapitre 1 michna 3 :

  • « Ne soyez pas comme des serviteurs du Roi qui Le servent afin de recevoir une récompense, mais servez-Le sans attendre de récompense ».

Les commentateurs de cette Michna (voir Tossefot Yom Tov) expliquent que l’auteur de cette Michna ne vient pas exclure tout service d’Hachem qui se fait afin de recevoir une récompense, mais veut nous signifier que le service d’Hachem idéal est celui qui est fait par amour et sans la motivation d’en tirer un bénéfice quelconque.

Mais ce n’est que le service idéal.

Il est clair que celui qui sert Hachem pour avoir une récompense accomplit aussi un service d’Hachem en règle.
Preuve en est que la Torah a cité les récompenses des mitsvot ainsi que les punitions dues aux avérot (on peut aussi ne pas transgresser une avéra non pas par peur de la punition mais par amour d’Hachem).

De plus, il est écrit dans le traité Pessa’him, page 8, que celui qui dit qu’il veut donner la tsédaka pour que son fils vive, ou pour qu’il ait part au Olam Haba est considéré comme un tsadik !
Donc tu n’as aucun problème à « marchander » avec Hachem à ce propos.

Il est vrai qu’il sera préférable de donner la tsédaka sans poser des conditions, Hachem sachant très bien ce qui est bon pour toi, mais cela reste néanmoins permis.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence : 15668
Date question sur Leava : 2011-12-05 22:12:27