Pourquoi en cacherout ne pas s’appuyer sur le fait qu’il y a une surveillance même s’il y a un risque que ce ne soit pas parfaitement cacher?

Kévod Harav Chalita,

1. J’ ai visualisé votre cours sur les tampons cachère…
   • Pourquoi ne pas dire que si c’est surveillé, c’est qu’il y a une ‘hazaka, donc c’est la TORAH qui m’a permis de manger dans de telles conditions même si dans l’absolue, il y a des chances que tout ne soit pas fait comme il faut ?
   • Quant à la personne qui vérifie « ‘ed é’had Nééman béissourine »: la TORAH me dit que je peux compter sur un homme « pieux », c’est cacheère ; ah, mais si c’est un malhonnête ?
     • Réponse:
       • La Torah a pris sur elle tant que je ne sais pas !
   • De même pour le lait, on s’appuis sur le fait que la majorité des vaches ne sont pas tarèf ; c’est la TORAH qui me permet de boire ce lait !
     • Si en fait, manque de chance, la bête était tréfa, (et on ne le saura peut-être jamais); c’est quand même « cachère » (en tout cas la TORAH n’est pas transgressée, et il n’y a pas de souillure de l’âme).
   • Dans un livre en Français traitant des lois de nida ; j’ai pu lire que une fois que la femme s’est trempée et qu’elle a fait tout ce qu’il fallait, il ne fallait pas chercher la petite bête ; elle est TEHORAH. Ha, si malgré sa supra vérification, elle n’a pas vu quelque chose ?! Pourquoi ne pas douter?
     • Réponse :
       • ‘Hazaka que si elle a bien fait les choses selon les recommandations des rabbins , elle est TEHORAH .
   • La Torah n’est pas une science, c’est la sagesse de D… elle a été donnée à l’Homme, elle contient des klalim, à nous de les respecter et si tout est dans l’ordre, même si en réalité il y a un problème dont je ne me rendrai jamais compte ; ce n’est rien.
     • Qu’en pensez-vous ?
       • Pourquoi ne pas voir les choses ainsi et dire que les mauvais hèkhchèrim; cachère mé’ikar hadin les bon; cachère laméhadrin.
2. Concernant « guérmamia« ; pourquoi la Torah répète deux fois « Essav son frère » puisque l’enseignement (hadolf=essav) est déjà enseigné par le premier
   • Pourquoi ne pas dire que « Yaacov sépara en deux groupes » correspond aux sépharades et ashkénazes ?
     • Les sépharadim ont été bien moins touché par la Choa que les ashkénazim…
3. Concernant votre cours sur la preuve irréfutable; en quoi le « savant » lui contrairement au « croyant » ne va pas défendre son SAVOIR dont il est SÛR lui, au moins, par le meurtre et la violence ?

Si je vous pose ces questions c’est parce qu’elles me perturbent beaucoup et non pour provoquer.
Merci et kol tov
Chana Tova

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom David,

Voici les réponses à tes questions:

1. A propos de la cacherout,
   • Bien que la Torah autorise des aliments au moyen de principes tels que ‘hazaka, ou sfek sfeka, néanmoins, s’il est arrivé qu’on ait mangé ainsi de façon autorisée une chose qui n’était pas cachère à la base, il y aura quand-même du timtoum ha-lev (c’est-à-dire une obstruction de l’âme).
     • Ainsi l’écrit le Or Ha’haïm haKadoch dans son commentaire sur la Torah.
   • De plus, très souvent, des hèkhchèrim autorisent des aliments en faisant des tsiroufim, c’est-à-dire des associations d’avis qui, pour finir, penchent plus vers l’autorisation, mais il est clair qu’il y a un certain risque que les aliments soient non cachères, en tous cas d’après certains décisionnaires.
     • Dans cette mesure aussi, bien qu’on ait autorisé, quelqu’un qui ne veut pas létamtem nafcho (obstruer son âme) fera bien de s’éloigner de cela.
   • Dans le cas du lait, ce n’est pas comparable dans la mesure où il y a un bitoul.
     • Ce n’est ni une ‘hazaka, ni un sfek sfeka.
2. À propos de Guermamia, la deuxième fois où la Torah dit  »ton frère Essav », elle le fait pour une bonne raison, regarde le commentaire de Rachi sur ce verset.
   • À propos des deux groupes que sépara Yaacov :
     • au début, quand j’ai fait ce ‘hidouch, j’ai voulu dire ashkénaze–sépharade.
       • Mais en fait je pense que cela est faux dans la mesure où, Yaacov représentant la Torah,  »la sphère de tiferet », il n’est pas approprié de parler de sépharades et d’ashkénazes et dire que les séfaradim ont été sauvés et que les achkenazim ont tous été éliminés.
     • En effet, plusieurs grands de la génération ont pu s’échapper.
       • Il est plus logique de dire qu’une partie du monde de la Torah a été attrapée et éliminée par Essav et qu’une autre partie, ashkénaze et sépharade, n’a pas été attrapée.
         • Comme je l’ai dit rapidement dans le cours, Rommel, n’arrivant pas à conquérir Jérusalem, a laissé en vie les grands rabbins sépharades de notre génération tels que le Rav Ovadia Yossef Chalita, le Rav Ben Tsion Abba Chaoul Zatsal, le Rav Yéhouda Tsadka Zatsal, qui certainement seraient morts si les nazis avaient conquis Jérusalem.
3. À propos du cours  »La preuve irréfutable », la différence qu’il y a entre le savant et le croyant, c’est que bien que les deux soient convaincus d’avoir la vérité, un a des preuves de cela, donc il a vraiment la vérité, alors que l’autre n’a aucune preuve, il a une foi aveugle qui, le plus souvent, sera fausse
   • (effectivement, il n’y a qu’une seule vérité.
     • Il ne peut pas y avoir deux vérités, car la vérité est égale à la réalité or il n’y a qu’une seule réalité).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence : 6706
Date question sur Leava : 2009-09-01 20:09:07