J’ai beaucoup de questions sur la téfila et les intentions convenables…

 

Kvod Harav Shalom,

J’ai plusieurs questions en ce qui concerne la téfila, je vous remercie infiniment de votre patience !

  1. Quel est le meilleur moment de la journée pour prier Min’ha ?
  2. J’ai pris sur moi depuis 5 mois de lire chaque jour le Pérèk Chira, quelles st les kavanot à avoir quand on le lit ?
    Si un jour ca devient trop dur dois je faire hatarat nédarim ?
    (Celui de Roch Hachana, c’est bon ?)
  3. Comment faire pour prier avec plus de kavana ?
  4. Pourquoi ne dit on pas de ta’hanounim pendant le mois de Nissan ?
  5. Quand je prie seule à la maison, est-il mieux de prier a haute voix ou mamach doucement ?
    (pour ne pas que les mauvais anges nous écoutent)
  6. Peut on faire une berakha quand on sort de la douche en serviette ?
    Ecouter un cours de Torah ?
    Puis-je faire une berakha en sortant des toilettes si je n’ai pas encore fait acher yatsar ?
  7. Apres le sof zman téfila jusqu’à quelle heure une femme peut faire le Chéma et le Chemona esseré ?
  8. Je prie chaque jour Cha’harit et Min’ha mais vendredi et samedi matins systématiquement je ne me lève pas pour Cha’harit ; dois-je faire une amida de tachloumin l’après midi ?

Amon toda !

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Deborah,

Voici les réponses à tes questions:

  1. On peut prier Min’ha depuis 37 minutes après ‘hatsot jusqu’à 13 minutes et demi après le coucher du soleil.
    Le meilleur moment pour prier Min’ha est entre plag haMin’ha jusqu’au coucher du soleil.
  2. Je ne connais pas les kavanot utiles pour la lecture du Pérèk Chira, je pense que le mieux est de le faire en tant que Chira, c’est-à-dire en tant que chant de louange à D.Par contre, si tu veux arrêter, il faut faire une hatarat nédarim, celui de Roch Hachana ne suffit pas.
  3. Pour prier avec plus de kavana, il y a deux techniques :
    • Soit s’arrêter avant chaque berakha, réfléchir à ce qu’on va dire sans rien prononcer,
      • prendre son souffle,
        • et dire la berakha d’un trait sans reprendre son souffle ;
    • Ou dire la Amida très lentement,
      • et chaque fois qu’on se rend compte qu’on n’a pas dit des mots avec intention,
        • les répéter.
          • Attention, on ne pourra pas répéter le nom de D., si ce n’est dans une phrase où le nom de D. a un sens.
        • De même, on ne pourra jamais répéter la berakha elle-même
          • (si on a dit « Baroukh Ata Hachem« , on devra finir la berakha).
    • Pour plus de détails, regarde le cours « Comment prier avec concentration ? »
  4. Les 12 premiers jours de Nissan sont les 12 jours d’inauguration du sanctuaire dans le désert pendant lesquels chaque dirigeant de tribu amenait son sacrifice d’inauguration du sanctuaire, ce sont donc des jours de fête.
    • Le 14 nissan est le jour du korban pessah.
    • Ensuite il y a les 7 jours de la fête, ensuite isrou ‘hag.
    • Le reste du mois, on ne fera pas ta’hanoun vu que la majorité du mois est passée sans faire ta’hanoun.
    • Il y a aussi un avis qui dit que ce seront les jours d’inauguration du 3ème Temple.
  5. Dans tous les cas, on doit faire sa prière en chuchotant.
    D’après la kabala, il ne faut même pas s’entendre, d’après le sens simple, il faut s’entendre, et chacun fera comme il voudra.
  6. Au niveau de la loi stricte, on ne peut faire une berakha que si on a un habit qui ceigne le corps entre le cœur et l’organe sexuel ( il faudra aussi que l’organe sexuel soit recouvert).
    Donc si un homme sort de sa douche avec une serviette solidement attachée autour de la taille, il pourra faire une berakha du point de vue de la loi stricte.Idem pour une femme, mais si elle attache au niveau des aisselles au-dessus de la poitrine, il y a deux avis :

    1. Un avis qui dit qu’elle ne peut pas faire de berakha car son cœur voit son organe sexuel
      • (il n’y a pas de séparation être les deux),
    2. Un autre avis dit que comme l’organe sexuel de la femme est à l’intérieur,
      • le problème n’existe pas.

    La majorité des Possekim tranchent comme le premier avis.
    Néanmoins, a priori, on évitera de la faire pour respecter l’avis de tous les Possekim.
    Cela pour la loi stricte.
    Mais au niveau de la mesure de piété, il ne faut pas dire de berakha ou quelque parole de sainteté que ce soit, tant qu’on n’est pas totalement habillé.

    Tout cela concerne le fait de dire des paroles de sainteté, mais en ce qui concerne l’écoute (à l’exception du cas où on se rend quitte en écoutant une berakha par exemple), il n’y a aucun problème à ne pas être habillé.

    On peut faire une berakha en sortant des toilettes bien qu’on n’ait pas encore dit acher yatsar, du moment qu’on s’est lavé les mains.

  7. Une femme peut faire keriyat Chéma durant toute la journée.
    A priori elle fera la Amida du matin avant la fin du zeman téfila, si ce temps est passé, elle ne pourra le faire que jusqu’à ‘hatsot du jour et elle fera un tnaï (elle posera une condition) : si d’après la vérité elle n’est pas obligée de faire la téfila, que cette téfila soit considérée comme une tefilat nédava, un prière d’offrande, et si d’après la vérité elle est obligée de la faire, alors cette téfila est obligatoire.
  8. Si effectivement vous n’avez absolument pas réussi à faire cha’harit le vendredi matin jusqu’à ‘hatsot, il y a un doute si vous pouvez faire les tachloumin, c’est-à-dire payer la tefila de cha’harit qui n’a pas été faite en faisant deux fois la prière de Min’ha.
    Effectivement, cela n’est permis que dans le cas où on n’a pas fait cha’harit parce qu’on n’avait pas le choix, de façon contrainte ou par erreur.
    Mais dans le cas où on ne s’est pas levé jusqu’à midi, on ne sait pas si cela et considéré comme une contrainte ou comme un action volontaire.Dans cette mesure, la solution est la suivante :

    • On fera deux fois la prière à Min’ha, la première sera considérée comme la prière de Min’ha obligatoire, puis on fera les trois pas en arrière, on attendra le temps de faire quatre pas, en disant :
      • Si d’après la vérité je dois faire la prière de cha’harit en tant que prière de paiement, que cette téfila soit considérée comme telle,
      • Mais si d’après la vérité je ne dois pas la faire, que cette prière soit considérée comme une prière d’offrande (tefilat nédava), on fera les trois pas en avant et on fera la Amida.
        • Cette solution n’est valable que le vendredi.
          • Le Chabbat, on ne pourra pas faire deux fois Min’ha dans ces conditions, car Chabbat et Yom Tov on n’a pas le droit de faire de tefilat nédava,
            • il faudra donc vous forcer à faire cha’harit avant ‘hatsot, ce qui me semble possible avec l’aide de D.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence : 5760
Date question sur Leava : 2009-04-19 11:04:08