Bonjour rav,
On dit qu’on a le libre-arbitre, qu’on est libre de choisir d’être religieux ou pas, mais si quelqu’un décide de ne pas vouloir être religieux, il va au guéinom, alord je ne comprends pas en quoi on a le choix.
J’ai aussi une autre question :
Voila, dans ma famille on est plutôt très pratiquant mais je voulais savoir…
Beaucoup d’americains ici sont juifs, mais ils n’ont jamais eu la chance de connaitre ce que c’est d’etre juif, au sens où ils ne viennent pas de parents pratiquants.
Comment ils seront jugés après ?
Parce qu’on ne peut pas punir quelqu’un s’il n’a jamais eu la chance d’avoir une éducation juive religieuse….
Alors qu’est ce qu’ils deviennent ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Liz,
La Torah dit bien :
« J’ai mis devant toi la vie et la mort, le bien et le mal, choisis la vie », ça veut dire que j’ai un choix.
Bien que l’une des alternatives s’appelle la mort, et cela n’enlève en rien le libre arbitre.
Je vais te donner un exemple, cela ressemble à quelqu’un qui a le choix de sniffer de la cocaïne, d’un côté c’est pour lui très agréable, mais d’un côté on lui dit :
« Attention, tu risques la prison et ça bousille tes neurones et ta personnalité ».
Bien qu’il sache qu’il y a des conséquences graves à cet acte, étant donné que cet acte est agréable, il a ici un libre arbitre, est-ce qu’il va choisir l’agréable au prix de payer les conséquences après ou sera-t-il suffisamment raisonnable pour renoncer à l’agréable momentané en raison des conséquences que coûtent ce plaisir ?
Idem avec la Torah.
La mort, le mal, procurent toujours un plaisir momentané alors que le bien demande de renoncer à ce plaisir momentané en vue de recevoir un bien plus grand plus tard, dans notre vie et après notre vie.
Et dans cette mesure, on a un libre choix, bien que nous connaissions les conséquences de nos actes négatifs.
A propos des personnes qui ne sont pas au courant de ce que c’est d’être juif, beaucoup de décisionnaires considèrent qu’ils ont un statut de tinok chénichba, c’est-à-dire un bébé qui a été pris au couvent quand il était petit, éduqué dans le christianisme, et qui ne sait pas qu’il est juif, il est considéré comme irresponsable et on ne peut l’accuser d’aucun péché.
Néanmoins, tous les décisionnaires ne sont pas d’accord avec cela, certains disent qu’ils ont quand même une obligation morale d’aller vérifier quelle est la source de leur judaïsme, quelle est la source de la vie en générale.
Quoi qu’il en soit, D. qui est le juge de vérité, saura exactement dans quelle mesure les juger d’après leur degré de responsabilité et de conscience.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Et dans cette mesure, on a un libre choix, bien que nous connaissions les conséquences de nos actes négatifs.
Rav Ron Chaya
Référence : 6387
Date question sur Leava : 2009-07-12 15:07:27
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