Une femme doit écouter son mari plus que ses parents mais en est-il de même pour le mari envers sa femme?

Chalom rav,

Voila lorsqu’une femme se marie, elle a l’obligation d’écouter son mari avant ses parents mais il en est de meme pour l’homme ?
Lorsquil y a contradiction entre ses parents et sa femme c’est sa femme qui passe avant n’est-ce pas?
Car il est écrit que l’homme devra se séparer de ses parents pour s’unir a sa femme donc jaimerai savoir si dans le cas dune contradiction entre sa mère par exemple et sa femme , laquelle doit il écouter en premier ?

Merci rav du temps que vous m’accordez

 

Réponse du Rav Ron Chaya :

Chalom Kevin,

L’essentiel de la mitsva de kiboud av vaém est de nourrir, de donner à boire, d’habiller, d’aider ses parents à sortir et à rentrer.
Il est vrai que d’après certains avis, il faut aussi les écouter dans tout ce qu’ils nous demandent de faire, et a priori il faudrait agir ainsi.
Néanmoins, il est marqué que si nous voulons nous marier avec une certaine femme et que nos parents ne veulent pas (cela est vrai aussi à l’envers, c’est-à-dire qu’une femme veut se marier avec un certain homme et ses parents ne veulent pas), on n’est pas obligé de les écouter.
Donc si la halakha stipule que pour créer un foyer on peut ne pas écouter ses parents, à plus forte raison pour conserver ce foyer.

Donc si le fait d’écouter ses parents crée des problèmes de chalom bayit, là on devra écouter plus sa femme que ses parents.
Néanmoins on fera tout pour rester très respectueux envers ses parents, bien qu’on n’agisse pas comme ils le désirent. Et s’il s’agit du vrai kiboud av vaém, c’est-à-dire de celui de nourrir, donner à boire, habiller, sortir et rentrer ses parents, on essaiera de convaincre sa femme de la nécessité d’agir ainsi, et si toutefois il y a une contradiction, c’est-à-dire que sa femme ne veut absolument pas qu’on fasse le vrai kiboud av vaém à ses parents, nourrir, donner à boire etc., il semblerait que la seule solution soit de quitter la ville, car si on quitte la ville on est désengagé de cette obligation de kiboud av vaém.

Toutefois, on devra trouver un arrangement pour que quelqu’un s’occupe de nos parents à notre place.

J’ai écris cela de façon très théorique, dans tous les cas, étant donné la gravité de cette mitsva, on consultera une autorité rabbinique compétente pour savoir comment agir exactement.

Au revoir,
Rav Ron Chaya.

 

Référence : 17005
Date question sur Leava : 2012-02-28 07:02:00