Chalom,
Selon les Achkénaze il suffit au juif d’allumer le feu pour que le plat soit cacher .
Si un sefarade part manger par exemple un plat de viande dans un restaurant achkenaze même si auparavant il a demande au Machguia’h de le poser sur le feu cette marmite a déjà été utilisée pour cuire selon » la méthode achkénaze » donc elle reste interdite pour le sefarade car le gout du plat précédant reste dans cette marmite.
Il y a quelque chose qui m’échappe car je sais que cette manière d’agir est autorisée.
Pouvez-vous m’éclairer un peu plus.
Merci.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Effectivement, cette façon d’agir est autorisée, car il y a au moins trois sefékot (doutes) dans la Halakha qui se rejoignent, et les trois ne concernent un interdit qui n’est que dérabannan (celui de bichoul goyim).
- Premier doute :
D’après les Achkénazim, si le feu est allumé par un Juif, cela est cachère.
- Deuxième doute :
D’après le Raavad, lorsque le goy cuit dans la maison du Juif, cela est cachère.
- Troisième doute, cité par le Choul’han Aroukh en tant que יש אומרים (chapitre 113 du Yoré Déa, alinéa 16) :
Les ustensiles dans lesquels un goy a cuisiné n’ont pas besoin d’être cachérisés, car il n’y a pas de problème de rapprochement entre Juifs et goyim lorsqu’on mange un plat qui a été cuisiné dans une casserole dans laquelle un goy, auparavant, a cuisiné son plat (il s’agit de l’avis du Réé).
Donc, bien que d’après la Halakha, si un goy a cuisiné chez lui un plat concerné par l’interdit de bichoul goy dans une de nos casseroles, on devra en faire la hag’ala (on devra la cachériser et il sera interdit d’y cuisiner sans cela), néanmoins, ici, étant donné qu’il y a les trois doutes qui se réunissent, cela est permis.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
D’après les Achkénazim, si le feu est allumé par un Juif, cela est cachère.
D’après le Raavad, lorsque le goy cuit dans la maison du Juif, cela est cachère.
Les ustensiles dans lesquels un goy a cuisiné n’ont pas besoin d’être cachérisés, car il n’y a pas de problème de rapprochement entre Juifs et goyim lorsqu’on mange un plat qui a été cuisiné dans une casserole dans laquelle un goy, auparavant, a cuisiné son plat (il s’agit de l’avis du Réé).
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 77222
Date de création : 2017-07-30 10:32:44