Kavod HaRav,
- Je transmets par message, à un petit groupe de femmes, des petits enseignements choisis sur un site de diffusion de judaïsme (avec leur accord).
Il me semble avoir compris que, lorsqu’il y a une possibilité qu’un juif ne tienne pas compte d’une hala’ha (ou mitsva) dont on va lui parler, il vaut mieux ne rien dire (je ne suis pas au clair sur les termes exacts, veuillez m’en excuser).Donc, d’un point de vue de la halakha, n’y a-t-il pas un problème pour elles comme pour moi, si elles ne sont pas prêtes à observer les enseignements que j’ai partagés avec elles ?
Par ailleurs, suite à une question, vous m’avez conseillé d’étudier le livre Oz Vehadar Levoucha, puis de transmettre soit par cours soit en offrant le livre aux femmes qui sembleraient sensible à la tsniout.
Même question - Un fruit coupé avec un couteau (propre) appartenant à un non juif, est interdit à la consommation ou non ?
Merci beaucoup
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à vos questions :
1)
Il y a une différence entre le cas où :
- On voit quelqu’un commettre un péché et qu’on désire le corriger à propos de ce péché
(alors interviennent les lois nous enjoignant dans certains cas de ne rien lui dire) ;
Dans ce cas, on ne dira rien si deux conditions sont remplies :
- Nous sommes certains qu’il ne nous écoutera pas.
- Il s’agit d’une loi méconnue de la Torah ;
aussi, il pourra penser qu’on est plus sévère que la halakha et ne nous croira pas.
Si une des deux conditions n’est pas remplie, on a le devoir de le corriger, à moins que l’on pense que cela fera plus de mal que de bien.
- Et entre le cas où on enseigne simplement la Torah.
On peut enseigner la Torah à une personne dont on sait qu’elle ne pratiquera pas ce qu’on lui enseigne car il y a une différence entre corriger et enseigner.
Si les lois d’enseignement étaient égales à celles de correction, on ne pourrait plus enseigner la Torah, chose absurde.
- Vous pouvez donc leur envoyer ces enseignements et ils seront peut-être un jour à même de les pratiquer.
- Vous pouvez donc leur transmettre, soit par cours, soit leur offrir le(s) livre(s) Oz Véhadar Lévoucha.
2)
Si le couteau était entièrement propre :
- Si le couteau était entièrement propre et qu’il n’y avait aucun dépôt de saleté sur la lame et que le fruit n’était pas acide (ou si c’était un légume, il n’était pas piquant ou ce n’était pas un aliment extrêmement salé), ce dernier est permis.
- En revanche, si le couteau était entièrement propre mais a été utilisé dans les dernières 24 heures en coupant un aliment qui était sur le feu, par exemple, un morceau de viande au four ou dans une casserole bouillante, si le fruit était acide (ou s’il s’agissait d’un légume piquant ou d’un aliment extrêmement salé) on interdira 2 cm du fruit ou du légume de chaque côté de l’endroit coupé par le couteau.
- Par contre, si le couteau était entièrement propre, et de plus n’a pas été utilisé dans les dernières 24 heures en coupant un aliment qui était sur le feu, d’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, on interdira 2 cm du fruit ou du légume ou de l’aliment très salé de chaque côté de l’endroit coupé par le couteau, mais d’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, le fruit, le légume ou l’aliment est permis.
Si le couteau n’était pas propre :
- Si le fruit ou légume coupé était acide ou piquant ou l’aliment était extrêmement salé, dans tous les cas on interdira 2 cm du fruit ou du légume de chaque côté de l’endroit coupé par le couteau.
- Si on a coupé avec ce couteau un aliment qui n’était ni acide, ni piquant, ni très salé :
- Si cet aliment est plutôt humide, on grattera un peu toutes les parties coupées par le couteau
- Et si l’aliment coupé était plutôt sec, il suffira de bien rincer les parties coupées par le couteau.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
(alors interviennent les lois nous enjoignant dans certains cas de ne rien lui dire) ;
aussi, il pourra penser qu’on est plus sévère que la halakha et ne nous croira pas.
Si les lois d’enseignement étaient égales à celles de correction, on ne pourrait plus enseigner la Torah, chose absurde.
- Si cet aliment est plutôt humide, on grattera un peu toutes les parties coupées par le couteau
- Et si l’aliment coupé était plutôt sec, il suffira de bien rincer les parties coupées par le couteau.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 77471
Date de création : 2017-08-16 21:52:13