Un enfant qui grandit en tant que juif et qui apprend à ses 13 ans qu’il ne l’est pas a-t-il plus de mérite de faire téchouva qu’une personne venant de rien ?

 

Bonjour Rav Ron Chaya,

J’ai une petite question à vous poser et pour cela il faut se mettre dans la situation suivante :

Un enfant grandit tout le long de sa vie en pensant qu’il est juif, il est né en Israël et à la circoncision.
Il fréquente bien évidemment une communauté juive durant sa courte vie et à ses 13 ans on lui annonce qu’il ne peut pas faire sa bar mitsva et pour des raisons très flous pour lui.
Arrivé à l’âge de 18 ans il comprend tout simplement que sa mère n’est pas juive et donc pas extension que lui non plus.

L’enfant se sent à 100% juif et un choix s’offre à lui :

  • Rester comme tel et simplement suivre les lois de Noa’h
  • Ou bien passer la régularisation qui lui permettra d’être juif.

Ma question se trouve ici :

Un enfant qui se sent juif depuis l’enfance, israélien et qui décide de faire sa régularisation pour se rapprocher de D.ieu a-t-il le mérite de faire Techouva ?
Peut on le considérer comme un Baal Techouva ?

Car ce n’est pas le même cas d’une personne qui n’a aucun lien avec le judaïsme et qui décide de devenir juive, là la personne à le choix sachant les conséquences des deux actes.

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Bonjour,

On ne doit pas analyser s’il y a un mérite qui s’appelle téchouva, ou un mérite qui s’appelle conversion ; la seule échelle que nous devons regarder est celle du rapprochement de D.ieu.
Dans cette mesure, tous ceux qui se rapprochent de D.ieu sont choyés par D.ieu, que ce soit dans le cadre d’une conversion ou dans le cadre d’une téchouva, car aucun cas ne ressemble à l’autre.

  • Il y a des cas où une personne ne connaissait rien et ne voulait pas devenir juive, mais à force de connaître, elle a su ce que signifiait devenir juive et connaissait les conséquences de ses actes et a décidé de se convertir ;
  • Il y a d’autres cas, pareils au tien, où la personne connaissait le pour et le contre dés le début ; et il y a la même chose dans le monde de la téchouva.

La seule nuance que nous pouvons préciser entre la conversion et la téchouva est que le converti n’a pas fait de péchés, en mangeant par exemple non-cachère, ou en ne mettant pas les tefillins, car il n’était pas obligé, dans sa condition de non-juif, de le faire.

Par contre, un juif qui a fait des péchés a forcement entaché son âme et devra donc passer par les étapes de la téchouva qui sont :

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav 

Référence Leava : 9404
Date de création : 2010-05-23 07:05:40