Chalom Rav,
Dans Chemot (22:20)
« Tu ne contristeras point l’étranger ni ne le molesteras ; car vous-mêmes avez été étrangers en Egypte. »,
De quel étranger parle t-on ?
Celui qui vient d’ailleurs ou celui qui se converti ?
En hébreu dans ce verset, on utilise les mots guer et guerim donc je pense qu’il s’agit du converti et que la traduction est mauvaise, ai-je raison ?
Rachi dit que le mot guer fait référence à celui qui n’est pas né dans le pays mais qui est venu pour y habiter, dans ce cas pourquoi utilisons-nous le mot « guer » pour désigner les convertis ?
Est-ce que la Torah parle de la relation que doivent avoir les Juifs face à l’étranger ?
Est-ce que Maimonide en parle dans son michné Torah ?
Merci pour vos réponses. Chavoua tov.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Anthony,
Dans la Torah, lorsqu’il est fait mention du mot guèr, la Torah se réfère soit au guèr tsédek, le converti, soit au guèr tochav, le non-juif qui a pris sur lui de ne plus faire de l’idolâtrie mais qui mange par exemple non-cachère.
Le cas que tu m’as cité correspond d’après la majorité des avis au converti.
Voulant expliquer la suite du verset « car vous avez été des guérim dans la terre d’Égypte ». Rachi commente qu’alors on n’était pas des convertis, mais des étrangers.
Par la force des choses, un converti est toujours un étranger qui vient se mêler et s’unir au peuple juif.
Donc de même que nous étions étrangers en Égypte, nous ne devons pas molester le converti qui par la force des choses, est un étranger parmi nous, car nous savons à quel point il est difficile d’être étranger dans un pays qui n’est pas le nôtre.
Le Rambam en parle dans son Michné Torah, entre autres dans Hilkhot Issouré Biya ch. 14 alinéa 7, 8, 9, et dans Hilkhot Mélakhim ch. 8 alinéas 10 & 11, ainsi que dans le chapitre 10 alinéa 3.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Voulant expliquer la suite du verset « car vous avez été des guérim dans la terre d’Égypte ». Rachi commente qu’alors on n’était pas des convertis, mais des étrangers.
Donc de même que nous étions étrangers en Égypte, nous ne devons pas molester le converti qui par la force des choses, est un étranger parmi nous, car nous savons à quel point il est difficile d’être étranger dans un pays qui n’est pas le nôtre.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 71412
Date de création : 2016-07-10 14:48:56