Bonjour Rav, Suis-je tenu de donner à des nécessiteux juifs, à la sortie d’un cours le soir, alors qu’ils sont "agressifs" dans leur manière de demander ? Merci, R.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Une personne qui a les moyens doit donner la tsédaka à une personne nécessiteuse. Et si elle ne le fait pas, elle transgresse deux interdits : lo téamets lévavekha et lo tikpotse yadékha. Mais tout cela n’est valable que dans le cas où la personne nécessiteuse n’a de possibilité de recevoir de la tsédaka que de la personne qui a les moyens. Mais s’il s’agit d’un mendiant qui de toute façon recevra de l’argent si ce n’est pas de l’un, de l’autre, alors il se peut que la personne qui a les moyens et ne donne pas d’argent au mendiant ne transgresse pas ces deux interdits. (Imré Bina Ora’h ‘Haïm chapitre 13 fin d’alinéa 3. Ramené dans Ora’h tsédaka page 17 alinéa 13).
Néanmoins, il est bien de donner au moins une petite pièce quand un mendiant nous demande de l’argent bien qu’il se peut qu’ al pi din (d’après la loi stricte) on ne soit pas tout à fait obligé de le faire. Lorsque plusieurs mendiants se réunissent, par exemple à la sortie de la synagogue, on n’est pas obligé de donner à tous. Ainsi écrit le livre Ora’h tsédaka à la page 97 alinéa 81 et cite à la page 388 que Rav ‘Haim Kanievski chalita lui a dit que son père le Rav Yaakov Israël Kanievski zatsal avait demandé à l’époque au « A’hiezer », le Rav Ozer Grodjinski zatsal, s’il fallait donner une pièce à chaque mendiant qui passait à la synagogue en demander. Le Rav lui a répondu : lorsque j’étais rav d’une petite ville de province, je disais chalom à chaque personne. Et lorsque je suis arrivé à Vilna, j’ai vite compris que si je disais bonjour à chaque personne que je voyais dans la rue, je n’en finirais pas. Ce fut la techouva que le Rav Grodjinski zatsal donna au Rav Yaakov Israël Kanievski zatsal à propos de sa question. Quoiqu’il en soit, le fait qu’ils soient agressifs n’a pas d’incidence dans la réponse à cette question.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Néanmoins, il est bien de donner au moins une petite pièce quand un mendiant nous demande de l’argent bien qu’il se peut qu’ al pi din (d’après la loi stricte) on ne soit pas tout à fait obligé de le faire. Lorsque plusieurs mendiants se réunissent, par exemple à la sortie de la synagogue, on n’est pas obligé de donner à tous. Ainsi écrit le livre Ora’h tsédaka à la page 97 alinéa 81 et cite à la page 388 que Rav ‘Haim Kanievski chalita lui a dit que son père le Rav Yaakov Israël Kanievski zatsal avait demandé à l’époque au « A’hiezer », le Rav Ozer Grodjinski zatsal, s’il fallait donner une pièce à chaque mendiant qui passait à la synagogue en demander. Le Rav lui a répondu : lorsque j’étais rav d’une petite ville de province, je disais chalom à chaque personne. Et lorsque je suis arrivé à Vilna, j’ai vite compris que si je disais bonjour à chaque personne que je voyais dans la rue, je n’en finirais pas. Ce fut la techouva que le Rav Grodjinski zatsal donna au Rav Yaakov Israël Kanievski zatsal à propos de sa question. Quoiqu’il en soit, le fait qu’ils soient agressifs n’a pas d’incidence dans la réponse à cette question.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 11054
Date de création : 2010-11-18 01:11:55
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