Structure de la Amida…

Bonsoir Rav
Merci de répondre à toutes les questions que l’on vous pose…
Ça doit vous prendre un temps fou…
Moi personnellement cela m’éclaire au plus profond. J’avais des sentiment enfouis sur ma relation à D. qui grâce à vous et aux mots si clairs et nets que vous utilisez pour en parler qui rejaillissent et qui me font être.

Merci d’avoir traduit mon bonheur intérieur …

Voilà ma question :

Elle porte sur la structure de la Amida :

Dans 4 Berakhot ( pardonne nous, vois notre misère, guéris nous, et bénis nous), les 4 derniers des demandes individuelles si je me trompe pas, c’est le même schéma : demande puis ci…( car)

Par exemple :
On demande à Hachem de nous pardonner car c’est un D qui pardonne,
À chaque fois on doit donner comme la justification de notre demande…
Alors qu’on n’a pas à justifier la qualité de D. dans la demande en question car D. peut tout.

Alors pourquoi le rappeler ?

Et s’il faut rappeler à chaque demande la qualité spécifique de Hachem, pourquoi ne pas le faire pour les demandes collectives ?

Par ex quand on demande de détruire le mal on aurai pu dire ….détruis le mal car tu es un D. qui détruit le mal
Je ne pense pas que ce soit juste un hasard ou un style d’écriture .

Merci infiniment
Chabat Chalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Votre question est très pertinente.

Je n’ai pas vu de livre qui en parle.
En y réfléchissant un peu, j’ai pensé à la chose suivante, en ignorant cependant s’il s’agit d’une réponse exacte.
Elle me semble néanmoins adéquate.

Lorsque nous demandons à Hachem d’exaucer une demande personnelle, pourquoi nous écouterait-Il ?
C’est pour cela que nous vantons Sa grandeur ainsi que la qualité qu’Il possède et qui est relative à notre demande.
Ainsi nous suggérons que ce n’est pas pour nous que nous demandons, mais pour que Sa qualité divine se réalise et qu’ainsi, le Nom de D. se sanctifie.

Par exemple :
Étant donné que Tu es un D qui pardonne, pardonne-moi et ainsi Ton Nom grandira car tout le monde verra que Tu es effectivement un D qui pardonne ;  par la réalisation de ma prière, Ton Nom sera sanctifié.

En revanche quand il s’agit d’une demande concernant la collectivité d’Israël, dans la mesure où, par définition, lorsque celle-ci se porte bien alors automatiquement le nom de D. est sanctifié, il est nul besoin de rappeler la qualité divine relative à notre demande.
En effet,  de toute façon, D. verra un très grand intérêt à accorder cette demande du fait de la grande sanctification de Son Nom qui se produit lorsqu’Israël va bien.

Ce kiddouch Hachem a bien plus d’envergure que celui réalisé par une demande personnelle exaucée.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 72005
Date de création : 2016-08-15 09:43:27