Chalom Rav
Voilà , grâce à D., aujourd’hui je me suis surpassé dans beaucoup de domaine et pourtant aujourd’hui je n’arrive plus à avancer et je commence même à reculer.
Je suis persuadé que c’est à cause d’un manque de confiance énorme et d’une paresse gigantesque…
On m’a déjà dit que pour la paresse il fallait que je fasse exactement le contraire de cette mida comme le dit pour après trouver un équilibre mais je n’y arrive pas très bien et lorsque j’y arrive rapidement je ne tiens plus et j’ai l’impression de me retrouver encore plus loin de mon but
Toujours par rapport à la paresse , j’ai un bug c’est que ce je me considère incapable de faire pour moi-même je m’empresse de le faire pour autrui
Le manque de confiance lui est plus sadique puisque j’ai l’impression que toutes mes réalisations sont déjà obsolètes et nulle pour autrui
J’ai grâce à D. Aujourd’hui 20 ans et une grande partie des changements dans ma vie(retour vers Hachem) sont dû à vos enseignements sur Myleava
Et j’espère que vous pourrez m’aider
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Je ne pense pas qu’il faut avoir confiance en soi, car qui est le « soi » pour qu’on ait confiance en lui ?
Il faut plutôt avoir confiance en Hachem.
D.ieu aime toutes Ses créatures et particulièrement les juifs, à un point tel que la Guémara (traité Sanhédrin) pose la question suivante :
- Pourquoi D.ieu a-t-Il créé le premier homme seul ?
Il aurait très bien pu créer d’un seul coup les 7 milliards d’habitants actuels ! - Tout simplement pour que chaque juif dise qu’il valait la peine que ce monde entier ainsi que les innombrables galaxies, étoiles, planètes etc., soient créés uniquement pour lui. Et ce n’est pas une façon de parler, c’est la réalité !
Dès lors, si quelqu’un est véritablement persuadé et convaincu du fait qu’Hachem l’aime à ce point-là, et je le répète, c’est la réalité, alors comment peut-on parler de manque de confiance en soi ?
La conscience de l’amour qu’a D.ieu pour nous n’est-elle pas de loin plus grande ?
Parfois, quelqu’un peut nous faire beaucoup de bien, mais il ne nous aime pas.
Un autre peut nous aimer énormément au point de vouloir nous faire beaucoup du bien, mais il n’en a pas la possibilité.
Or, Hachem peut tout et Il nous aime, alors pourquoi nous inquiéter ?
Il est donc primordial d’avoir une grande confiance en D.ieu en étant persuadé que tout ce qui nous arrive vise notre bien le plus absolu, et que nous possédons un grand potentiel d’amélioration qu’Il a bien voulu nous accorder.
Ainsi, tous les problèmes de confiance en soi disparaissent.
Concernant la paresse,
- Il ne faut pas faire de grandes révolutions car on ne peut pas changer brusquement du tout au tout, le Yétser Hara est beaucoup trop fort sur ce terrain.
Elles peuvent tenir un moment mais en général, on retombe assez vite et quelques fois, c’est encore pire par la suite.
Il faut avancer très progressivement, à pas de fourmi, palier par palier. - Prends sur toi un programme quotidien à propos de certaines choses sur lesquelles tu es paresseux, puis choisis-en une seule sur laquelle tu décides de faire un petit progrès pendant une semaine. Augmente légèrement la difficulté la semaine suivante et ainsi de suite, mais toujours très lentement, sans forcer les choses. De cette façon, tu verras que tu avances et ça te donnera du courage. C’est vraiment la meilleure manière de travailler. Au bout d’un an ou deux, il est clair que tu arriveras à des résultats tout à fait remarquables.
- Bien entendu, il faut aussi et surtout énormément prier Hachem.
Il adore les prières qui concernent le travail des Midot, donc implore-Le afin que tu parviennes à vaincre ton Yétser Hara de la paresse et à améliorer ton entrain et ta motivation dans toutes tes actions.
Il t’écoutera certainement et t’aidera beaucoup.
Toutes mes bénédictions de réussite.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Les cours sur le sujet :
- La paresse … ennemi public numéro 1
- paresseux !
- Fainéant
- Car poussière tu es …
- Combattre la paresse !
- La paresse
P.S. :
Il faut aussi lire beaucoup de Moussar.
A ce titre, je te recommande vivement le livre intitulé « Messilat Yécharim ».
Commence-le depuis le début, c’est très important.
Tu arriveras ainsi rapidement à la Zerizout, la célérité, le deuxième des nombreux degrés cités par l’auteur.
C’est exactement le contraire de la paresse.
Lis et relis plusieurs fois cette partie du livre en essayant d’appliquer tout cela.
Tu peux aussi consulter d’autres livres de Moussar qui parle de la Zerizout, c’est un excellent moyen de travailler sur ce point.
Référence Leava : 79864
Date de création : 2018-01-14 10:04:54