Sommes nous obligé de manger du pain lors de la séouda chelichit et reviit ?

Chalom Rav,
 
Sommes nous obligé de manger du pain lors de la séouda chelichit et reviit ?

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Sarah,
 
Il faut savoir qu’à propos de la majorité des gâteaux, il y a un doute au niveau de la halakha s’ils sont considérés comme du pain ou du gâteau.
Dans tous les cas, dans le doute, on récitera la berakha boré miné mézonot et ‘al hami’hya, néanmoins il se peut que ces gâteaux soient en fait du pain.
Je m’explique :
Dans la Guemara, il est écrit que sur « pat haba bé-kisnin », on récite la berakha boré miné mézonot, mais que signifie « pat haba bé-kisnin » ?
Il existe une divergence d’opinion à ce propos chez les Richonim (les rabbins de l’époque médiévale).
  • Certains disent qu’il s’agit d’une pâte à laquelle on a ajouté du sucre, du miel, de l’huile ou du lait ;
  • D’autres affirment qu’il s’agit d’une pâte fourrée ;
  • Et un troisième avis dit qu’il s’agit d’une pâte croustillante.

Or, chacun des avis considère la définition des deux autres comme du pain.

Donc en réalité, on n’est certain qu’un gâteau est mézonot que si les trois conditions susmentionnées sont toutes réunies, ce sera le cas par exemple des gaufrettes qui sont croustillantes, fourrées, et auxquelles on a ajouté du sucre à la pâte.
Mais la plupart des autres mézonot présents sur le marché ont un doute quant à leur berakha car d’après certains avis, ces gâteaux ne sont pas des mézonot mais du pain.

Comme je l’ai dit plus haut, cela ne change rien au niveau de la berakha, on fera toujours mézonot et ‘al hami’hya, mais cela a quand même une incidence dans le cas de votre question.

Le Choul’han Aroukh, chapitre 291 alinéa 5, écrit qu’il faut manger du pain pendant séouda chelichit et que si cela est difficile, on peut se suffire de toute autre gâteau à base de céréales ; donc d’après le Choul’han Aroukh, ce n’est que s’il est difficile de manger du pain qu’on peut manger des gâteaux.

Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, dans son livre Or Létsion tome 2 page 194, explique qu’étant donné que les gâteaux présents sur le marché sont en majorité des gâteaux qui en fait sont d’après certains avis du pain, on peut même a priori, c’est-à-dire même quand cela n’est pas difficile, manger un de ces types de gâteaux pour séouda chelichit.
Il faudra simplement faire attention qu’il ne s’agisse pas d’un gâteau réunissant les trois conditions susmentionnées comme par exemple les gaufrettes.

Il semblerait aussi qu’on doive tenir deux gâteaux de ce type au moment de réciter la berakha à leur propos, car vu qu’on les considère comme du pain d’après certains avis, il en faut deux (Lé’hèm Michné) comme pour tous les repas de Chabbat.

En ce qui concerne séouda réviit, à plus forte raison on peut en être acquitté avec un gâteau de ce type, et si cela n’est pas possible, on pourra s’en acquitter avec un gâteau réunissant les trois conditions susmentionnées ; et si cela est difficile, on peut se suffire de manger des fruits ou des légumes.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 28691
Date de création : 2014-03-10 17:03:27