Chalom Rav.
D’après la Halakha, en cas de force majeur, si quelqu’un n’a pas pu réciter la Téfila avant la fin du Zeman de la Téfila du matin, il lui est permis de réciter uniquement la ‘Amida (sans les Berakhot du Yotsèr ou les Berakhot des Pessouké Dézimra) jusqu’à ‘Hatsot.
Mon problème est que, un jour, j’ai eu du retard le matin, au point où j’ai récité la ‘Amida juste avant le milieu du jour juif (‘Hatsot Hayom).
J’ai donc deux questions à ce sujet :
- Si quelqu’un a commencé la ‘Amida avant l’heure de la fin du Zeman de la Téfila du matin et a fini de la réciter à la dernière minute de l’heure de la fin du Zeman de la Téfila du matin, ou même après, est-elle quitte de sa Téfila ?
- Si quelqu’un a commencé la ‘Amida avant l’heure de ‘Hatsot Hayom et a fini de la réciter à la dernière minute de l’heure de ‘Hatsot Hayom, ou même après l’heure de ‘Hatsot Hayom, est-elle quitte de sa Téfila ?
Merci pour toute l’aide que vous nous apportez !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Je vais d’abord résumer la halakha car ce que tu m’as dit n’est pas tout-à-fait précis, puis je répondrai à tes questions.
Le zeman téfila de cha’harit, c’est-à-dire la période durant laquelle on peut prier cha’harit (la Amida) le matin s’étend a priori depuis le lever du soleil jusqu’à un tiers de la journée
(on considère qu’une journée commence au lever du soleil et se termine au coucher du soleil).
- Si quelqu’un, sans le vouloir, s’est attardé et a dépassé ce moment, il pourra encore prier cha’harit jusqu’à ‘hatsot Yom, le midi juif, c’est-à-dire le milieu de la période qui s’étend depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher.
- Si en revanche, il s’est attardé volontairement jusqu’à ce moment, il y a un doute dans la halakha s’il peut encore prier.
Dans cette mesure, il fera un tnaï nédava.- Il dira :
- « Si d’après la vérité, je peux encore prier, que ma prière soit considérée comme ma prière de cha’harit,
sinon, qu’elle soit considérée comme une prière d’offrande.» - On ne pourra pas poser cette condition un jour de chabbat ou de Yom tov car ces jours-là, on ne fait pas de prière d’offrande.
- « Si d’après la vérité, je peux encore prier, que ma prière soit considérée comme ma prière de cha’harit,
- Avant la prière de Min’ha, il dira :
- « Si d’après la vérité la prière que j’ai faite à cha’harit était celle de cha’harit, que celle que je m’apprête à faire maintenant soit une prière d’offrande ;si elle ne fut pas considérée comme la prière de cha’harit, que la prière que je m’apprête à faire maintenant soit le remboursement de celle que j’ai ratée ».
- Il dira :
Concernant les Psoukei dézimra et les berakhot Baroukh Chéamar et Yichtabakh :
- S’il ne les a pas dites avant que ne soit passé le zeman téfila involontairement, il pourra les dire avec Chèm ouMalkhout.
Il les récitera donc normalement y compris les berakhot Baroukh Chéamar et Yichtabakh. - En revanche, s’il a volontairement attendu jusqu’alors, il dira les Psoukei dézimra mais sans le Chèm ouMalkhout dans Baroukh Chéamar et Yichtabakh, c’est-à-dire sans prononcer les mots « Baroukh Ata Hachem Elokénou Mélèkh Haolam » et « Baroukh Ata Hachem ».
Concernant les trois birkot kéryiat Chéma :
- Dès que le zeman téfila est passé, qu’il ait attendu volontairement ou involontairement, il n’aura pas le droit de les dire en prononçant les mots « Baroukh Ata Hachem Elokénou Mélèkh Haolam » et « Baroukh Ata Hachem ».
Il les récitera uniquement en les pensant.
Maintenant que j’ai rectifié la halakha, voici les réponses à tes questions :
- Si quelqu’un veut commencer la Amida avant l’heure de la fin du zeman téfila le matin et finir de la réciter après l’heure de ce moment, bien qu’il aurait dû tout faire pour finir la Amida avant que ne passe le zeman téfila, néanmoins, bediavad, étant donné qu’il commence avant ce moment, bien qu’il aurait pu la faire avant et a attendu par négligence ce moment, et qu’il savait qu’il ne pourrait pas finir la Amida jusqu’à ce que passe le zeman téfila, il pourra néanmoins la commencer avant le zeman téfila en la finissant après le zeman téfila
(Halakha Beroura, tome V, p. 174). - En revanche, pour ce qui est du temps de ‘hatsot, cela est plus grave.
- S’il a commencé sa prière de Amida avant ‘hatsot et l’a finie après, il y a un doute s’il est rendu quitte de sa prière et devra donc prier deux fois Min’ha.
- La première fois sera en tant que prière de Min’ha
- La seconde sous condition en disant :
- Si d’après la vérité, la prière que j’ai faite à Cha’harit était celle de Cha’harit, que celle que je fais maintenant soit une prière d’offrande ;
- Si elle ne fut pas considérée comme une prière de Cha’harit, que la prière que je m’apprête à faire vienne en tant que remboursement de celle que j’ai ratée.
On ne pourra pas faire cela les jours de chabbat et de Yom tov.
- S’il a commencé sa prière de Amida avant ‘hatsot et l’a finie après, il y a un doute s’il est rendu quitte de sa prière et devra donc prier deux fois Min’ha.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 76951
Date de création : 2017-07-13 23:54:59