Si on fait trois fois de suite quelque chose, est-on désormais obligé de prendre cette coutume sur soi ?

Bonjour Rav,
 
Je suis assez embêtée parce que j’ai entendu dans l’un de vos cours que si l’on avait trois fois de suite fait la brakha « acher yatsar » avec un keli alors qu’on nous avait dit que cela n’était qu’une mesure de piété de l’utiliser, on était désormais obligé de prendre cette coutume sur soi…
 
Or, je ne peux pas toujours avoir un keli à proximité, et je ne savais pas qu’en pratiquant cela je devrais désormais toujours utiliser un kéli…
Que dois-je faire ?
Toujours emporter un kéli avec moi lors de mes déplacements ?
Ou puis-je être désengagée de cette obligation étant donné que je ne savais pas que je m’y engageais ?
 
Bonnes fêtes.
Rachel

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Rachel,
 
Quand une personne fait trois fois de suite une chose qui n’est pas obligatoire, cette chose devient pour elle obligatoire en tant que vœu, en tant que nédèr.
Néanmoins, si elle ne savait pas que cette chose n’était pas obligatoire et pensait qu’elle était obligatoire, même si elle l’a faite un millier de fois, le jour où elle apprend que cette chose n’était pas obligatoire, elle peut arrêter immédiatement de la faire car elle n’a pas de vœu, pas de nédèr en cela.
 
Néanmoins, si après avoir su que ce n’était pas obligatoire, elle a continué trois fois à la faire, elle tombe de nouveau dans le cadre du nédèr, l’obligeant à continuer.
 
Néanmoins, si avant la troisième fois où elle a agit ainsi, elle a dit qu’elle agissait ainsi beli nédèr, alors elle peut continuer à agir ainsi sans que ce soit un néder, c’est-à-dire qu’elle pourra toujours arrêter sans aucun problème.
 
En cas où elle a agit trois fois sans dire beli nédèr et elle savait que cela n’était pas obligatoire, donc elle tombe, comme je l’ai dit, sous le cas du nédèr, mais il s’agit d’un nédèr dérabanane pour lequel elle n’a pas besoin de faire une vraie hatarat nédarim devant trois personnes pour l’annule, il lui suffit de faire la grande hatarat nédarim qu’on fait la veille de Kippour ou la veille de Roch Hachana.
 
Une femme n’aura pas besoin d’y aller elle-même, elle pourra demander à son mari d’être son envoyé pour faire la hatarat nédarim.
Ça ne marchera qu’à condition qu’elle lui ait demandé précisément d’être son envoyé pour faire la hatarat nédarim.
 
Au revoir,
Rav Ron Chaya

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Référence Leava : 21004
Date de création : 2012-10-21 12:10:15