Chalom,
Merci de votre réponse, mais elle me laisse encore un peu perplexe.
Car si nous décidons de ne plus fréquenter certaines personnes, nous jugeons forcément en mal ces personnes car elles sont identifiées (en pensée) en étant des ‘mauvaises’ fréquentations…
De même que les amis de nos enfants que nous suggérons fortement de moins fréquenter pour leurs influences néfastes.
Comment dire que ce n’est pas ‘juger’ une personne de la faire passer au détecteur de midot personnel ?
Un Rav m’a dit il y a quelques mois que si nous ne jugions pas les gens, on se marierait avec n’importe qui.
La différence entre juger et ‘juger’ est dans ce qu’on fait avec l’information, si elle reste au niveau de nos propres pensées ou bien si on dissémine l’information en tant que vérité. Il m’est difficile de comprendre cette idée.
Si je ne veux plus être avec mes amies religieuses à cause de leurs influences néfastes (lachon ha ra, tsniout, matérialisme), ne suis-je pas en train de les juger défavorablement, comme si je me croyais ‘au-dessus’ de leurs propos ?
De même que l’école pour mes enfants, si je ne choisi pas une certaine école à cause des middot des parents d’élèves, n’ai-je pas fait la même faute par rapport à Hachem ?
Merci de la clarification.
J’espère que vous et votre famille êtes en sécurité dans ces temps difficiles.
Nos pensées sont avec vous, et nos téfilot aussi.
Shavoua tov.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Effectivement, vous n’avez pas bien compris la nuance.
Lorsque je dis qu’on ne peut pas juger quelqu’un, je veux dire qu’on ne peut pas se dire dans sa tête qu’il est coupable, que c’est un racha ou autre chose du même genre.
Comme je l’ai dit dans le dernier mail, il peut avoir beaucoup de circonstances atténuantes que je ne connais pas.
En revanche, ce qui est objectif est qu’il fait des péchés, et il est clair que sans juger la personne, on peut tout à fait juger ses actions, et les actions qu’elle fait sont mauvaises sans aucun doute.
Donc on pensera qu’elle est innocente parce qu’elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait et qu’elle est peut-être beaucoup plus innocente que nous-mêmes, néanmoins il est bien de ne pas la fréquenter car les actions qu’elle fait sont mauvaises et nous sommes soit complices soit touchés dans notre spiritualité par la vision ou l’entente des mauvaises actions qu’elle commet.
En deux mots :
Il faut bien faire la nuance entre les actions qu’on juge et la personne qu’on juge ; bien qu’une personne puisse commettre de mauvaises actions, cela n’est en rien une indication sur le statut qu’elle a aux yeux d’Hachem, celui de tsadik ou de racha ou toutes les variantes qu’il y a entre ces deux extrêmes.
Mais je peux décider de ne plus fréquenter une personne parce qu’il porte préjudice à ma spiritualité bien que je puisse tout à fait la juger en tant que beaucoup plus tsadik que moi-même au regard d’Hachem.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Effectivement, vous n’avez pas bien compris la nuance.
Comme je l’ai dit dans le dernier mail, il peut avoir beaucoup de circonstances atténuantes que je ne connais pas.
Donc on pensera qu’elle est innocente parce qu’elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait et qu’elle est peut-être beaucoup plus innocente que nous-mêmes, néanmoins il est bien de ne pas la fréquenter car les actions qu’elle fait sont mauvaises et nous sommes soit complices soit touchés dans notre spiritualité par la vision ou l’entente des mauvaises actions qu’elle commet.
Mais je peux décider de ne plus fréquenter une personne parce qu’il porte préjudice à ma spiritualité bien que je puisse tout à fait la juger en tant que beaucoup plus tsadik que moi-même au regard d’Hachem.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 21164
Date de création : 2012-11-21 17:11:07