Si je sais que une personne ne fera pas une mitsva, faut il lui dire ou s’en abstenir ?

Chalom Rav,

Voici mes questions :

  1. Est-il permis de faire la seouda chelichit dans une synagogue elle-même vu qu’il n’y a pas d’autre endroit où la faire ?
  2. Doit-on se lever devant une personne si l’on est pas sur que c’est un Rav ?
  3. Est-ce que je peux ne pas aller dans une synagogue où les gens parlent trop sachant qu’ils risquent de ne pas avoir minyan sans moi ?
  4. Peut on répondre au Kaddich pendant le Chema (hors chéma et baroukh chem) ?
  5. Si un sourd-muet me demande de lui faire signe lorsqu’il faut répondre amen au kaddish, puis-je lui faire ou mieux vaut s’abstenir ?
  6. Pendant une berakha, si l’on se trompe et on se corrige avant tokh kédé dibour, est-ce considéré comme une berakha levatala ?
  7. Si je sais que une personne ne fera pas une mitsva, faut il lui dire ou s’en abstenir ?
  8. Les cas où l’on doit refaire la berakha sur le Talit sont ils les suivants :
  • Si l’on remet notre Talit 30 min après.
  • Si l’on change de Talit (sans attendre 30 min).
  • J’ai vu aussi qu’il faut la refaire lorsque notre Talit tombe entièrement et que l’on ne l’ait pas rattraper.

Est-ce la même chose pour les téfilines (à pars si ils tombent ‘Has Véchalom) ?

Chavoua Tov.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,
J’espère que tu vas bien.

Voici les réponses à tes questions :

  1. Si on n’a pas le choix, c’est permis, mais il faut faire attention à ne prononcer que des paroles de Torah ou en rapport avec une mitsva.
  2. Étant donné qu’il s’agit d’une mitsva de la Torah, dans le doute, mieux vaut se lever car il n’est pas interdit de se lever devant un homme qui n’est pas un Rav.
  3. Va prier dans cette synagogue en faisant attention de ne pas dire tout ce qu’il est interdit de prononcer dans une synagogue.
  4. On n’a pas le droit de répondre à quoi que ce soit lorsqu’on récite le premier verset du Chéma et Baroukh chèm, ainsi qu’entre les deux.

    Pour le reste du Chéma, on s’interrompt pour répondre au Kaddich et aux 5 premiers Amen du Kaddich.

    Idem pour la kedoucha.

  5. Tu peux lui faire un signe juste avant de répondre toi-même.
  6. Si on se corrige durant tokh kédé dibour, ce n’est pas une berakha lévatala.
  7. Pour pouvoir s’abstenir de lui faire la remarque, il faut deux conditions :

    A) Il s’agit pas d’une chose qui n’est pas clairement mentionnée dans la Torah.

    B) Il est absolument clair qu’il ne la fera pas.

    Dans les autres cas, il faut lui faire la remarque, à moins qu’on sache pertinemment que cela entraînera plus d’animosité qu’autre chose.

  8. Ce que tu écris à propos du talit est tout à faut juste et c’est la même chose pour les tefillins.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 83153
Date de création : 2018-08-05 02:48:28