Chalom,
Je viens de voir votre cours sur le pain de la honte… et quelque chose me dérange :
Vous dites :
- Si je ne me lève pas pour la téfila, je ne suis pas,
- Or, si j’ai envie de ne pas me lever et que je reste dans mon lit,
je me sens bien, je suis tranquille et pas frustré de devoir faire ce que je ne veux pas.
Alors d’accord, on est pas au top du service d’Hachem, mais on peut ressentir ce bien qu’Hachem nous donne et se rapprocher de Lui plutôt que la frustration de pas atteindre le niveau d’un autre qui se lève.
Et on se sent être, et non être le cheval
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Lorsqu’on dit « je », il faut toujours déceler de quel « je » nous parlons.
Il y a un « je » en nous qui est le néfech et un « je » en nous qui est la néchama.
- Le néfech n’est sensible qu’aux critères de fuite de souffrance et de recherche de l’agréable, du moindre effort (comme les animaux).
- La néchama quant à elle n’a absolument aucun intérêt à cela, elle n’est attirée que par ce qu’il est nécessaire de faire d’après la volonté divine.
Donc lorsque quelqu’un doit se lever pour la prière, un appel de la néchama lui dit de se lever, mais le néfech lui dit qu’il est encore tellement bien au lit.
Si lui dans son roua’h – la partie en lui qui décide – opte de rester au lit, il aura subi l’influence du néfech et le bien qu’il ressent ne provient que du néfech.
Or notre but sur Terre est de se réaliser comme D.ieu veut, c’est-à-dire selon ce que la néchama nous propose et non selon ce que le néfech nous pousse à faire.
Il va de soi que lorsque nous écoutons la néchama et non le néfech, ce dernier se sentira frustré, à l’image d’un cheval qui doit se retenir de gambader et doit marcher au pas, comme le lui ordonne son cavalier.
Et au contraire, s’il arrive à fuir l’autorité de son maître et à faire ce qu’il désire, il était tellement heureux… comme lorsqu’on reste au lit…
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Or notre but sur Terre est de se réaliser comme D.ieu veut, c’est-à-dire selon ce que la néchama nous propose et non selon ce que le néfech nous pousse à faire.
Et au contraire, s’il arrive à fuir l’autorité de son maître et à faire ce qu’il désire, il était tellement heureux… comme lorsqu’on reste au lit…
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 80636
Date de création : 2018-02-22 14:01:53
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