Si j’ai mangé un kazait de gateau et un kazait de raisin et que dans al hamikhia j ai omis ou je n’ai pas dit partout al haèts véal péri haèts suis je quitte ?

 

Chalom Rav,

Dans les halakhot berakhot

  1. Si j’ai mangé un kazaït de gâteau et un kazaït de raisin et que dans al hami’hiya j’ai omis ou je n ai pas dit partout al haèts véal péri haets, suis-je quitte ?
  2. Si j’ai devant moi (par exemple) du poulet et une pomme, et que sans faire exprès j’ai dit chéakol sur la pomme et que je me reprenne (dans le temps requis ) et que je dis boré péri haèts, dois-je maintenant refaire chéakol sur le poulet ?
  3. Si on ne sait pas la berakha d un aliment, est-ce obligé de prendre un aliment de chaque berakha et penser à acquitter l’aliment dont on ne connaît pas la berakha, ou peut-on faire cheakol ?

Merci infiniment !!!!

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Si quelqu’un a consommé un kazayit (correspondant au volume d’un cube de 3 centimètres de côté) de mézonot
    • ainsi qu’un kazayit des 7 fruits par lesquels la terre d’Israël est bénie
      (olive, datte, raisin, figue, grenade),
      ou
    • S’il a bu 86 millilitres de vin ou de jus de raisin d’un coup,

    et que dans la berakha mé’èn chaloch il n’a dit que « al hami’hya » en oubliant de mentionner al ha-èts vé-al péri ha-èts ou al ha-guéfèn vé-al péri ha-guéfèn :

    • S’il avait l’intention d’acquitter et les mézonot et les fruits ou le vin,
      • il est acquitté.
    • S’il n’avait pas l’intention d’acquitter autre chose que les mézonot,
      • il devra réciter une autre berakha mé’èn chaloch sur les fruits ou sur le vin.

    Par contre, dans le cas contraire,

    • C’est-à-dire que dans la berakha mé’èn chaloch il n’a mentionné que al ha-èts vé-al péri ha-èts ou al ha-guéfèn vé-al péri ha-guéfèn sans dire al hami’hya,
      • même s’il avait l’intention d’acquitter les mézonot,
        il n’est pas acquitté et devra réciter la berakha a’harona sur les mézonot.

    Si quelqu’un n’a pas consommé de mézonot

    • Mais qu’un kazaït des 7 fruits et qu’il a aussi bu 86 millilitres de vin d’un coup,
      • et que dans la berakha mé’èn chaloch il n’a mentionné que al ha-èts vé-al péri ha-èts sans dire al ha-guéfèn vé-al péri ha-guéfèn,
        • même s’il n’avait aucune intention d’acquitter le vin,
          ce dernier est tout de même acquitté.
      • Par contre, dans le cas contraire, c’est-à-dire qu’il a mentionné al ha-guéfèn vé-al péri ha-guéfèn sans dire al ha-èts vé-al péri ha-èts,
        • s’il avait l’intention d’acquitter les fruits ils sont acquittés,
        • sinon non.

    Dans birkat mé’èn chaloch, on mentionne trois fois le type de nourriture sur laquelle on récite cette berakha en début de berakha, au milieu et à la fin

    • (al hami’hya vé-al ha-kalkala,
    • al ha-èts vé-al péri ha-èts
      ou
    • al ha-guéfèn vé-al péri ha-guéfèn),

    Si on a consommé deux ou trois de ces types d’aliments,

    • Par exemple
      • si on a mangé des gâteaux et bu du vin
        et qu’on a commencé la berakha en mentionnant al hami’hya en omettant de mentionner al ha-guéfèn,

        • a priori il ne faudra pas terminer la berakha en mentionnant et al hami’hya et al ha-guéfèn ;
          • donc on finira cette berakha en ne disant que al hami’hya puis on récitera une autre berakha mé’èn chaloch sur le vin.
        • Néanmoins, si on n’a pas agit ainsi et qu’on a mentionné aussi al ha-guéfèn en finissant la berakha, on est acquitté par cette berakha bediavad (a posteriori) et on ne récitera pas une autre berakha pour le vin.
      • De même, si on a mentionné au début de la berakha deux de ces aliments qu’on a consommés,
        • Par exemple al hami’hya et al ha-guéfèn,
          et qu’à la fin de la berakha on a oublié d’en citer un,

          • on est acquitté des deux.
        • Si on a mentionné al ha-guéfèn au milieu de la berakha, c’est comme si qu’on ne l’avait pas mentionné, tout ce qu’on mentionne à cet endroit n’a pas d’incidence hilkhatique.
      • Si quelqu’un n’a pas mangé de mézonot et qu’il a fait al hami’hya sur des olives par exemples, il n’est pas acquitté.
        • Il n’existe que trois cas où il sera acquitté a posteriori :
          • S’il a récité cette berakha sur un kazaït de datte
            ou
          • De riz
            ou
          • Sur 86 millilitres de vin bus d’un coup.
        • Mais en ce qui concerne tous les autres types d’aliments, il s’agira d’une berakha récitée en vain et il devra réciter la berakha adéquate

    (Halakha Beroura du rav David Yossef Chalita, tome 10 pages 439, 440 et 473).

     

  2. Si par exemple quelqu’un a devant lui du poulet et une pomme, et qu’il récite la berakha chéakol sur la pomme par inadvertance mais qu’il s’est repris en disant immédiatement boré péri ha-èts,
    • il récitera à nouveau chéakol sur le poulet car il n’avait aucune intention de l’acquitter par cette berakha.
  3. Oui, il sera préférable de prendre un aliment de chaque berakha et penser à acquitter l’aliment dont on ne connaît pas la berakha plutôt que de réciter chéakol sur ce dernier.
    • On ne récite chéakol que si on n’a vraiment pas le choix.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 32421
Date de création : 2014-10-26 09:57:35