Chalom Rav
- Si vendredi soir je rentre de la shul avant le début de Chabbat (j’ai quand même accepté Chabbat), puis-je demander à ma mère de m’ouvrir la porte électrique (si elle n a pas encore accepte Chabbat) ?
Si oui dois je faire un remez ou je peux être direct ?
(Et est-ce que c’est une bonne manière) - Est ce que je peux demander à un goy avant Chabbat de m’ouvrir à telle heure samedi, sans remez et sans le payer ?
Quelle est la meilleure façon de faire ?
Merci beaucoup !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- Quelqu’un qui reçoit le Chabbat a le droit de demander à un autre juif qui ne l’a pas reçu de faire pour lui une mélakha.
Il peut le lui dire de façon directe, et même de faire une mélakha Déoraïta.
Néanmoins, il y a deux problèmes qu’il faut prendre en considération :
- Si celui qui a reçu le Chabbat est le maître de maison, d’après certains avis, tous les membres de sa famille qui lui sont subordonnés reçoivent eux aussi automatiquement le Chabbat par cela.
- Tous ne sont pas de cet avis, donc si nécessaire, on peut s’appuyer sur l’opinion de ceux affirmant qu’il n’y a aucun lien de cause à effet entre le maître de maison et les membres de sa famille à ce niveau.
- Il est vrai qu’il est mieux de considérer que tout le monde a reçu le Chabbat, mais il est également possible de ne pas accepter cet état de fait.
- Dans le cas de ta mère, je ne sais même pas si on peut dire qu’elle était subordonnée, on dit cela plutôt pour la femme et les enfants (davantage pour les enfants en bas âge).
- Donc pour ta mère, je pense qu’il y a ici encore un autre aspect qui pourrait permettre cela, car il n’est pas tout à fait juste de dire que ta mère est subordonnée à toi.
C’est pourquoi il me semble qu’en cas de nécessité tu peux tout à fait lui demander d’ouvrir la porte électrique.
- Ceux qui ne vont pas prier à la synagogue reçoivent le Chabbat malgré eux lorsque la majorité de la ville le reçoit.
Il faut donc que tu vérifies l’heure limite d’entrée de Chabbat là où tu habites.
- S’il n’y a qu’une seule synagogue dans toute la ville, alors dès qu’elle a reçu le Chabbat, c’est le cas pour toute la ville et plus personne ne peut faire des mélakhot.
- S’il y a plusieurs synagogues, certaines recevant Chabbat plus tôt et d’autres plus tard, ceux qui se rendent dans une synagogue où on le reçoit plus tard peuvent continuer à faire des mélakhot jusqu’à ce qu’ils aillent y recevoir le Chabbat, même s’il s’agit peut-être d’une seule synagogue parmi 100.
- C’est-à-dire même si 100 synagogues reçoivent le Chabbat plus tôt et qu’une seule le reçoit plus tard, alors si on va prier dans cette dernière, on peut faire des mélakhot jusqu’à ce moment.
- Mais pour ceux qui ne vont pas à la synagogue, donc les femmes et les enfants, ils reçoivent malgré eux le Chabbat une fois que la majorité des habitants de la ville l’a reçu.
- Bien qu’il y ait une minorité de gens qui prient plus tard dans les synagogues et qui ne le reçoivent pas encore, ceux qui ne vont pas à la synagogue sont subordonnés à la majorité de la ville.
Dès lors, quand tu rentres chez toi, il faut vérifier si à l’heure actuelle, la majorité des juifs de la ville a reçu le Chabbat,
et si c’est le cas, ta mère n’a plus le droit de faire une mélakha.
- Le meilleur moyen d’agir est de demander au goy avant Chabbat qu’à telle heure samedi, il t’ouvre la porte.
Tu peux lui demander cela directement et même le payer.
- Il faut comprendre qu’ouvrir la porte est un interdit dérabannan et non Déoraïta ;
dès lors, tu peux lui demander cela même pendant Chabbat.
- Bien qu’il est mieux de le lui dire de façon allusive, en rémèz, toutefois, si ce n’est pas possible, tu peux même le lui demander clairement car on a le droit de demander à un goy de faire une mélakha interdite dérabannan si c’est pour une mitsva, pour un malade ou pour éviter une perte financière importante.
- Or, il est clair qu’il y a une mitsva de rentrer chez soi après la prière pour procéder au repas de Chabbat, que ce soit le vendredi soir ou le samedi, ou bien de sortir pour aller à la synagogue etc.
- Dans tous ces cas, on peut demander directement au goy même pendant Chabbat d’ouvrir la porte, bien qu’il soit mieux d’utiliser un rémèz.
- Le top, reste néanmoins de lui demander cela avant Chabbat, et on peut le faire de façon directe.
Au revoir et Chabbat Chalom,
Rav Ron Chaya
Il peut le lui dire de façon directe, et même de faire une mélakha Déoraïta.
Néanmoins, il y a deux problèmes qu’il faut prendre en considération :
- Si celui qui a reçu le Chabbat est le maître de maison, d’après certains avis, tous les membres de sa famille qui lui sont subordonnés reçoivent eux aussi automatiquement le Chabbat par cela.
- Tous ne sont pas de cet avis, donc si nécessaire, on peut s’appuyer sur l’opinion de ceux affirmant qu’il n’y a aucun lien de cause à effet entre le maître de maison et les membres de sa famille à ce niveau.
- Il est vrai qu’il est mieux de considérer que tout le monde a reçu le Chabbat, mais il est également possible de ne pas accepter cet état de fait.
- Dans le cas de ta mère, je ne sais même pas si on peut dire qu’elle était subordonnée, on dit cela plutôt pour la femme et les enfants (davantage pour les enfants en bas âge).
- Donc pour ta mère, je pense qu’il y a ici encore un autre aspect qui pourrait permettre cela, car il n’est pas tout à fait juste de dire que ta mère est subordonnée à toi.
C’est pourquoi il me semble qu’en cas de nécessité tu peux tout à fait lui demander d’ouvrir la porte électrique.
- Tous ne sont pas de cet avis, donc si nécessaire, on peut s’appuyer sur l’opinion de ceux affirmant qu’il n’y a aucun lien de cause à effet entre le maître de maison et les membres de sa famille à ce niveau.
- Ceux qui ne vont pas prier à la synagogue reçoivent le Chabbat malgré eux lorsque la majorité de la ville le reçoit.
Il faut donc que tu vérifies l’heure limite d’entrée de Chabbat là où tu habites.- S’il n’y a qu’une seule synagogue dans toute la ville, alors dès qu’elle a reçu le Chabbat, c’est le cas pour toute la ville et plus personne ne peut faire des mélakhot.
- S’il y a plusieurs synagogues, certaines recevant Chabbat plus tôt et d’autres plus tard, ceux qui se rendent dans une synagogue où on le reçoit plus tard peuvent continuer à faire des mélakhot jusqu’à ce qu’ils aillent y recevoir le Chabbat, même s’il s’agit peut-être d’une seule synagogue parmi 100.
- C’est-à-dire même si 100 synagogues reçoivent le Chabbat plus tôt et qu’une seule le reçoit plus tard, alors si on va prier dans cette dernière, on peut faire des mélakhot jusqu’à ce moment.
- Mais pour ceux qui ne vont pas à la synagogue, donc les femmes et les enfants, ils reçoivent malgré eux le Chabbat une fois que la majorité des habitants de la ville l’a reçu.
- Bien qu’il y ait une minorité de gens qui prient plus tard dans les synagogues et qui ne le reçoivent pas encore, ceux qui ne vont pas à la synagogue sont subordonnés à la majorité de la ville.
Dès lors, quand tu rentres chez toi, il faut vérifier si à l’heure actuelle, la majorité des juifs de la ville a reçu le Chabbat,
et si c’est le cas, ta mère n’a plus le droit de faire une mélakha.
Tu peux lui demander cela directement et même le payer.
- Il faut comprendre qu’ouvrir la porte est un interdit dérabannan et non Déoraïta ;
dès lors, tu peux lui demander cela même pendant Chabbat.- Bien qu’il est mieux de le lui dire de façon allusive, en rémèz, toutefois, si ce n’est pas possible, tu peux même le lui demander clairement car on a le droit de demander à un goy de faire une mélakha interdite dérabannan si c’est pour une mitsva, pour un malade ou pour éviter une perte financière importante.
- Or, il est clair qu’il y a une mitsva de rentrer chez soi après la prière pour procéder au repas de Chabbat, que ce soit le vendredi soir ou le samedi, ou bien de sortir pour aller à la synagogue etc.
- Dans tous ces cas, on peut demander directement au goy même pendant Chabbat d’ouvrir la porte, bien qu’il soit mieux d’utiliser un rémèz.
- Le top, reste néanmoins de lui demander cela avant Chabbat, et on peut le faire de façon directe.
- Bien qu’il est mieux de le lui dire de façon allusive, en rémèz, toutefois, si ce n’est pas possible, tu peux même le lui demander clairement car on a le droit de demander à un goy de faire une mélakha interdite dérabannan si c’est pour une mitsva, pour un malade ou pour éviter une perte financière importante.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 82555
Date de création : 2018-06-18 10:24:40